Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve s’est rendu au commissariat de Rennes ce dimanche matin, pour « remercier les forces de l’ordre pour leur engagement », mais aussi leur demander d’être irréprochables. Un renfort de 88 hommes est attendu pour la rentrée.
Bernard Cazeneuve avait indiqué ce vendredi que « Rennes n’avait pas vocation à devenir un champ de bataille », soutenu par François Hollande qui a exprimé la même chose depuis le Nigéria, rappelant que les forces de l’ordre avaient également pour mission de lutter contre le terrorisme.
Vigipirate oblige, les forces de l'ordre sont très sollicitées depuis le mois de novembre. Bernard Cazeneuve l’a affirmé après avoir salué les policiers Rennais : « la mission de maintien de l’ordre n’a jamais été aussi difficile. »
"Aucun territoire de France n'a vocation a être pris en otage par des activistes violents qui sont très loin des principes, des valeurs et du respect des institutions de la République. Ce qui s'est passé à Rennes depuis de nombreux mois, de nombreuses années, avec des tentatives d'intervention de ces activistes ici comme à Nantes et dans d'autres villes n'est pas acceptable", a déclaré Bernard Cazeneuve.
Il a indiqué que depuis le début du mouvement, il avait été procédé à 1300 interpellations, 119 gardes à vues, et 51 comparutions immédiates suivies d’une condamnation.
Mais face à ces groupes d’une extrême violence, le ministre de l’Intérieur a également rappelé que les forces de l’ordre « doivent être irréprochables », faisant allusion à l’étudiant Rennais qui a perdu un œil durant la manifestation du 28 avril.
Le département de l’Ille-et-Vilaine recevra à la rentrée le renfort de 88 hommes, 66 policiers et 22 gendarmes.
Durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, a indiqué Bernard Cazeneuve, 13 000 postes de policiers ont été supprimés. Le gouvernement de François Hollande en a recréé 9000.