Rennes : 14 personnes jugées suite au démantèlement de deux réseaux de blanchiment internationaux

Deux réseaux internationaux de blanchiment ont été démantelés par les enquêteurs de Rennes. Le premier basé au Maroc et en Mauritanie portait sur plus de 5 millions d’euros. Le second mettant en cause des personnes d'origine pakistanaise porte sur plus de 43 millions d’euros. Vingt-quatre personnes ont été mises en examens, dont quatorze seront jugées du 4 au 7 avril.

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Un important réseau de blanchiment international a été démantelé par la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Rennes, indique le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc, en marge de l’instruction d’un dossier de trafic de stupéfiants en Bretagne, au cours de l’année 2018. Grâce à des écoutes téléphoniques, les enquêteurs ont mis au jour un système de hawala (méthode de transfert de fonds) en région parisienne employé par l’un des trafiquants pour blanchir l’argent du trafic. Ce premier réseau impliquant deux donneurs d’ordre, l’un basé au Maroc, l’autre en Mauritanie, aurait permis de blanchir plus de 5 millions d’euros entre avril 2018 et janvier 2019.

43 millions d'euros blanchis par un "réseau pakistanais"

L'autre réseau implique des personnes d’origine pakistanaise, qui à partir de la création de sociétés blanchisseuses et de virements internationaux, auraient eu recours à des faux en écriture, dont de fausses factures. Pour ce deuxième réseau, le blanchiment porterait sur plus de 43 millions d’euros entre 2018 et 2020.


Au total dans ce dossier, 856 525 euros en billets ont été saisis lors de perquisitions et de flagrant délit opérés en région parisienne.

24 personnes mises en examen

24 personnes au total ont été mises en examen pour blanchiment en bande organisée. 14 d'entre elles seront jugées du lundi 4 au 7 avril 2022 devant le tribunal correctionnel de Rennes, dont 4 sont visés par un mandat d’arrêt. Le principal animateur de la filière « pakistanaise », comparaîtra détenu.

De nationalités diverses, françaises, pakistanaises, marocaines, congolaises, sénégalaises, les prévenus, dont une femme, sont âgés de 32 à 58 ans et résident tous en région parisienne, précise le procureur. Ils étaient, pour la plupart, jusque-là inconnus de la justice.

Outre de fortes peines d’amendes délictuelles, l’interdiction à titre définitif du territoire français et la confiscation de leurs biens, ils encourent 10 ans d’emprisonnement, doublée en cas de récidive légale (pour l'un d'eux).

 

Les 10 autres personnes mises en examen, qui ont reconnu les faits, seront jugées prochainement selon la procédure de reconnaissance préalable de culpabilité. Ces personnes, pour la plupart chefs d’entreprise (sociétés du bâtiment, de vente d’ambulances, pharmacien, gérant de magasins, joaillier …) majoritairement français, mais également polonais ou roumains, ont eu recours au réseau pour blanchir l’argent de la fraude fiscale, fraude à la TVA, de manquements aux obligations déclaratives, ou du travail illégal notamment.

 

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