La hausse des besoins en aide alimentaire, de personnes démunies, se confirme chaque année un peu plus. Été comme l'hiver les bénéficiaires ont faim de la même manière mais l'organisation peine à maintenir le nombre de bénévoles nécessaires au bon fonctionnement de certains centres.
C'est une évidence quand on arrive le matin au 118 rue de l'Alma à Rennes : il y a toujours autant de monde à venir chercher de l'aide alimentaire.
La misère n'est pas moindre au soleil
L'été, l'association change peu de chose à son fonctionnement. Deux jours de distribution au lieu de quatre en hiver. Sinon les équipes de ramasse font le même travail auprès des grandes surfaces et des agriculteurs. On remarque tout de même sur les rayons beaucoup plus de légumes d’été, des légumes à ratatouille, des haricots frais, des céleris et des salades. Quoi de plus normal ? Patrick, un restaurateur sans travail prend même plaisir à parler de recettes avec une bénévole pour améliorer l’ordinaire.
Qu’on ne s’y trompe pas, à part cette cerise sur le panier, il n’est pas plus facile ni moins cher de se nourrir en été qu’en hiver, quand on n’a pas le sou.
Le nombre de bénéficiaires augmente
C’est une tendance lourde, la demande continue de grimper. En partie à cause de la pression migratoire, en partie parce l'association a légèrement modifié les règles d'accès des bénéficiaires. L'inscription est assujettie au "reste à vivre" de la personne ou du foyer, c'est à dire les ressources diminuées du montant du loyer et parfois d'un remboursement mensuel de dettes.
En Bretagne comme dans toute la France les besoins augmentent et pour le mesurer le centre rennais comptes ses inscrits Aujourd’hui on en est à 2048, soit 15% de plus que l’été dernier.
Pénurie de bénévoles
C’est l’autre conséquence de l’été, une partie des bénévoles prend des vacances. À tel point que certains centres en France comme Beauvais et Noyon dans l’Oise ont dû fermer les portes faute d’un nombre suffisant de bénévoles. L’été, même les retraités vont partager la plage avec leurs petits-enfants. Alors à Rennes l’association a anticipé en lançant des appels dans les journaux locaux et en ciblant par exemple des jeunes étudiants ou lycéens volontaires.
il faudrait une quinzaine de bénévoles supplémentaires pour diminuer la pression sur les équipes
Et c’est vrai qu’il faut du monde, pas seulement pour distribuer les vivres en fonction de nombre de points de chacun, mais aussi pour constituer les dossier d’inscription, pour gérer les livraisons et déchargement, et pour de nombreuses activités autres qu’alimentaires : coiffeur, écoute et soutien, aide à l’insertion et à l’emploi, activités culturelles, accueil en cafétéria, aide vestimentaire.
Pour faire un don ou proposer ses services il suffit d’aller sur le site Internet de l’association. On y trouvera aussi de nombreux articles sur les activité des associations et des liens avec Facebook et Twitter.
La campagne d'été est tout aussi importante que celle d'hiver
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©France 3 Rennes