La sénatrice LREM Patricia Schillinger voudrait expérimenter la gratuité des protections hygiéniques, à l'instar de ce qui se fait à l'université de Rennes 2, pour lutter contre le "fléau" de la précarité menstruelle.
L'expérience de l'université de Rennes 2, où l'on a distribué des protections hygiéniques gratuites en septembre, à l'instar de l'université de Lille, pourrait s'étendre.
La sénatrice LREM Patricia Schillinger, en présentant les conclusions d'une mission sur la précarité menstruelle, a indiqué vouloir expérimenter la distribution de kits d'hygiène gratuits dans les lieux fréquentés par les personnes précaires et accompagnés (centres d'accueil de jours, hôtels sociaux, centre communaux d'action sociale), ainsi que dans les prisons et les établissements d'enseignement.
"Travailleuses pauvres, femmes sans-abri, écrouées, habitantes de bidonvilles, étudiantes: beaucoup de femmes sont touchées par la précarité menstruelle", a-t-elle indiqué lors de la remise de ce rapport à Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat en charge de l'Egalité.
Au cours de sa vie, une femme utilise 10.000 protections périodiques. Selon une étude Ifop commandée en 2019 par Dons solidaires, citée dans le rapport, une sur dix renonce à changer de protection périodique aussi souvent que nécessaire par manque d'argent.
Villes, intercommunalités, départements, régions, Education nationale: la sénatrice en a appelé à "tous les acteurs" pour "participer à l'expérimentation sur la base du volontariat", à l'instar d'initiatives prises à l'université de Lille, à l'université de Rennes 2, ou encore des "kits d'hygiène" distribués aux femmes les plus précaires par des associations.
Le budget, "difficilement calculable" selon la sénatrice, est estimé à 320.000 euros par département pour les femmes précaires, 79.000 euros pour les femmes écrouées (2.521 au 1er avril), et environ 20 euros par an par étudiante.