En 2013, pour éviter leurs licenciements, 80 salariés de PSA avaient accepté un reclassement provisoire à la SNCF dans un atelier de rénovation de TGV. Quatre ans plus tard, ils vont pouvoir réintégrer des emplois chez le constructeur automobile.
En 2012 les déboires économiques de PSA menaient le groupe à lancer un plan de départs volontaires de 1400 salariés sur les 5 500 emplois du site de la Janais. Un volet du Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévoyait une réindustrialisation du site de la Janais (voir note plus bas). Il allait permettre de conserver sur place 180 emplois.
Un partenariat PSA-SNCF
En 2014, une opération assez rare allait se mettre en place : une convention entre un industriel publique et un industriel privé.Avec l'arrivée de la LGV, la SNCF avait besoin de "restyler" des voitures de TGV. Ces matériels ferroviaires ont une vie d'environ 40 ans à condition toutefois d'entretenir toutes les fonctions techniques mais aussi de les rénover régulièrement. Il s'agit par exemple de changer les sièges, les moquettes, de refaire les toilettes ou les zones de rangements de bagages. On en profite aussi pour refaire des câblages, pour équiper ces rames avec des prises de courant et du wifi.
Un travail sur le même site
Dés février 2014 une convention pour 3 à 5 ans est passée entre les deux industriels : 40 salariés de PSA sont détachés de la construction automobile pour travailler sur des voitures de chemin de fer. Ils restent salariés PSA et ils ont un nouveau travail, sur le même site, dans un immense hangar aménagé pour recevoir les rames de TGV. Ils auront une formation de huit semaines.Et le travail ne manque pas : il faudra rénover des dizaines de rames de TGV pour l'arrivée de la LGV en Bretagne en juillet 2017.
Fin 2014 ils étaient 80 ex-salariés de PSA à avoir accepté ce travail
Aujourd'hui Katia Nowaczyk, la directrice du techni-centre SNCF de Rennes est satisfaite de cette convention : elle aura permis de rénover 75 rames de TGV et de câbler un centaine de rames pour que les passagers puissent accéder à internet.Ce mois-ci, la mission de cet atelier prend fin. Déjà la moitié des salariés sont retournés travailler sur l'usine de PSA, les autres les rejoindront avant la fin de l'année.
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intervenants : Jean-Patrick ARMOUGON - salarié détaché de PSA à la SNCF / Katia NOWACZYK - directrice de Technicentre SNCF de Rennes / Didier FROGER -
salarié détaché de PSA à la SNCF
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NOTE : Jusque fin 2013, Daniel Delaveau, président de Rennes Métropole et Philippe Bonnin, maire de Chartres et vice-président du Département, avaient recherché avec l'Etat toutes les solutions pour éviter des licenciements secs. Un plan de réindustrialisation avait permis au fil des mois d'implanter des entreprises qui reprenaient d'ex-salariés sur le site même de la Janais. PSA y dispose de plusieurs hectares de terrain et de milliers de mètres carrés couverts :
- B3 Ecodesign: transformation de containers en habitat écologique : 23 salariés.
- Sita Suez recyclage: collecte et traitement des déchets industriels : 23 salariés.
- Pigeon: fabrication de béton : 17 salariés.
- Saltel: produits spéciaux pour l'industrie pétrolière : 10 salariés.
- Labbé: produits caoutchoutés : 10 personnes.
- Peugeot-Citroën nouveau pôle carrosserie : 80 salariés [tous ces chiffres ont pu évoluer à la date d'aujourd'hui]
Rénover les équipements, faire des câblages
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