Rennes : la manifestation contre les violences policières à "hauts risques" est interdite

La manifestation prévue samedi midi contre les violences policières est interdite. Les autorités redoutent des actions violentes avec la présence de militants radicaux, venus des quatre coins de France et d'Europe. Plusieurs centaines de personnes sont attendues.


Une manifestation annoncée à hauts risquesLe rendez-vous est donné ce samedi à midi, sur l'esplanade Charles de Gaulle. Ce sera donc au lendemain de l'évacuation de la salle de la Cité et après plusieurs manifestations contre la loi Travail, qui ont dégénéré à Rennes, entre les forces de l'ordre et les manifestants. Le 28 avril dernier, un étudiant de 20 ans a même perdu un œil, suite à un tir de lanceur de balles de défense. Une enquête de l'IGPN est en cours pour déterminer l'origine de ce projectile. 

Manifestation interdite

Côté préfecture, l'inquiétude est grande. La manifestation n'a pas été déclarée, elle est interdite. Patrick Dallennes, préfet de la zone de défense Ouest, lors d'un point presse, explique qu'il a pris "un arrêté pour interdire la manifestation de samedi contre les violences policières." Il ajoute que "certains s'entraînent spécifiquement pour des actions de violences urbaines... On est très inquiets". 

Cette interdiction est approuvée par la maire de Rennes, Nathalie Appéré. 

Qui va venir à Rennes?

Des appels à manifester ont été lancés sur les réseaux sociaux. Les syndicats, hormis Solidaires ne s'associent pas à ce nouveau rassemblement. Plusieurs centaines de militants déterminés sont attendus. Selon nos sources, la mobilisation ne s'arrêtera pas aux frontières de la Bretagne. Des autonomes de Paris, des militants anti aéroport de Nantes et selon certains anciens occupants de la salle de la Cité, des activitistes d'Allemagne et d'Italie sont aussi attendus à Rennes pour la manifestation contre les violences policières.

Dispositif policier "imposant"

Des forces mobiles de toute la région sont mobilisées. Le préfet annonce aussi un hélicoptère et des canons à eau. "Des consignes très claires seront données pour interpeller les personnes qui commettront des violences et des dégradations". Côté syndicats de police, l'inquiétude est grande aussi. David Leveau, secrétaire régional FO Police, explique que les policiers sentent une augmentation de la haine envers les forces de l'ordre. Ils s'attendent à voir débarquer à Rennes, des gens connus pour être extrêmement violents, comme les Black Block. 

Certains militants appellent également à "fracasser" les caméras et les appareils photos des journalistes. 
Les commerçants du centre ville de Rennes, parlent d'une prise en otage, ils souhaitent que le défilé n'ait pas lieu dans le centre-ville de Rennes. 








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