Rennes : mise en place d'un plan d'urgence alimentaire pour les personnes précaires

Depuis mercredi, la cuisine centrale de la ville de Rennes assure une aide alimentaire pour les plus démunis, notamment les personnes sans-abri. En attendant que l'Etat réquisitionne plus massivement des lieux d'hébergement d'urgence.

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Un plat chaud pour chacun. La cuisine centrale de la mairie de Rennes est mobilisée depuis mercredi pour assurer une distribution alimentaire d'urgence au personnes en situation de précarité, les migrants et les sans-abri.
 

Distribution de repas au restaurant social Leperdit


La maire de Rennes Nathalie Appéré déclare dans un communiqué : "Dans le cadre du plan de continuité de la Ville de Rennes et pour assurer une aide alimentaire à ceux qui en ont le plus besoin, la distribution quotidienne de repas a été maintenue au restaurant social Leperdit, pour une centaine de bénéficiaires. Le service restauration de la Ville continue à être mobilisé pour la fabrication de ces repas, dont une part importante est par ailleurs destinée aux personnes âgées accueillies dans les Ehpad."

Un dispositif de distribution de repas directement sur les lieux d'hébergement d'urgence est actuellement en cours de déploiement, en lien étroit avec les associations de solidarité.


Les repas sont préparés le matin, à la cuisine centrale dans le nord-est de la ville, puis acheminés au Restaurant social rue Leperdit, au 5 de la rue Clémence Royer.
 


La question de l'hébergement des migrants et des sans-abri


Sur la question de l'hébergement, la mairie a commencé à prendre des dispositions pour orienter les familles migrantes hébergées au gymnase du Haut-Sancé et au centre de loisirs Robert-Launay "vers des solutions alternatives, notamment hôtelières, leur garantissant des conditions sanitaires conformes aux consignes nationales de prévention".

Mais il reste encore beaucoup de personnes sans-abri, pour lesquelles il est bien difficile de se confiner dans un logement qu'ils ne possèdent pas. Dans les rues de Lyon, plusieurs SDF ont déjà été verbalisés par des policiers zélés, avant que le préfêt du Rhône ne mette le holà, et ouvre une enquête interne.
 
Pour l'hébergement des sans-abri, Nathalie Appéré dit ne pas pouvoir tout faire : "Nous actionnons tous les leviers dont la Ville dispose mais nous n’avons pas capacité à tout faire. Beaucoup d’établissements hôteliers ou de bâtiments d’hébergement sont par exemple fermés et seul l’État a les moyens de les réquisitionner pour que les sans-abri puissent respecter les consignes sanitaires pour se protéger et protéger les autres."
 

La trêve hivernale prolongée de deux mois


Face au coronavirus, le gouvernement a prolongé de deux mois la trêve hivernale jusqu'à fin mai, de quoi suspendre les expulsions et éviter des remises à la rue pour les 14.000 personnes logées en centres d'hébergement d'urgence seulement pendant l'hiver. 
 
L'Insee recensait 150.000 personnes sans-domicile en France dans sa dernière enquête datant de 2012. Selon les associations, ce chiffre est largement sous-évalué et avoisinerait en réalité les 250.000. 

 
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