Rennes : nouveau débrayage à la clinique Saint-Yves

Une centaine d’infirmières et d’aides-soignantes s'est mobilisée contre la perte de plusieurs jours de congés à la clinique Saint-Yves de Rennes. L'établissement connaît un important déficit, notamment à cause de la crise sanitaire liée au Covid-19.

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"Soignants épuisés, patients en danger", "Arrêts de moins de 24h non remplacés, épuisement assuré" ou encore "Le déficit, les chiffres et les patients dans tout ça ?"... 

Ces mots sont inscrits sur les affichettes que brandissent les soignants de la Clinique Saint-Yves, poignets symboliquement liés. 

Ils sont une centaine, à dire leur mécontement. Des infirmières, des aides-soignantes soutenues par des secrétaires médicales ou encore des médecins.


Remise en cause du temps de travail


Fin mai, la direction de la Clinique a décidé de réaménager le temps de travail, en réduisant le nombre de jours de congés. Jusqu'à présent, quand les infirmières et les aides-soignantes travaillaient les jours fériés, elles avaient quatre jours de récupération, dans l’année. Désormais, la direction souhaite qu'elles récupèrent des heures pendant leurs journées travaillées. 

"On perd des jours et on garde la même charge de travail, explique Nancy Dourouguin, cette aide-soignante, venue manifester sur son jour de congé. 

Elle regrette que la direction ne demande qu'aux aides-soignantes et aux infirmières, de faire des efforts : "L’administration et les médecins ne sont pas touchés. On peut faire des efforts mais il faut que ce soit équitable", dit-elle.


Déficit de 500 000 euros


Thibault Le Pallec, directeur de la clinique Saint-Yves motive cette décision par le mauvais état des finances de son établissement. Il parle d'un déficit de 500 000 euros pour 2020, sur un budget annuel de 15 millions. Il l'explique par une perte d'activité liée à la crise sanitaire (150 000 euros), par une augmentation de la masse salariale et par une taxe d’habitation à payer : "On n'a jamais payé de taxe d’habitation. Or, aujourd’hui, on nous demande un rappel de deux ans c’est-à-dire 300 000 euros".

En plein Ségur de la Santé, le directeur reconnaît que le timing n’est pas le bon, mais il n'a pas le choix, dit-il, pour assurer la pérennité de la clinique.

 

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