De passage à Rennes ce jeudi, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a confirmé que la pénurie de médecins spécialistes, comme les ophtalmologistes à Rennes, ne se résorberait pas avant 2025. D’ici là, il faudra être malins.
Rennes est l’une des villes de France où le délai d’attente pour un médecin ophtalmologiste est le plus élevé en France : 123 jours, après Nantes et Lyon.
Une situation symptomatique du manque de médecins spécialistes dans certains territoires, et dont les grandes villes ne sont pas exemptes.
Une situation de démographie médicale sous tension, due au manque de nouveaux médecins formés, alors qu’aujourd’hui encore 40% des médecins spécialistes ont plus de 55 ans.
« Ce que nous visons est lié au fait que cela n’a pas été anticipé au début de l’année 2000 » a explique la ministre de la Santé, Agnès Busyn, de passage à Rennes ce mercredi.
Cette démographie médicale en diminution « ré-augmentera d’ici 2025 » a-t-elle expliqué. D’ici là, pas de recettes miracles, il faut que l’on compense « par des organisations intelligentes ».
Comme par exemple des médecins qui offrent un jour ou deux de présence dans une ville voisine, et qu’ils soient « rémunérés pour cela ».
Selon la ministre de la Santé, les Agences Régionales de la Santé ont été priées de mettre tous les acteurs de Santé ainsi que les élus « qui connaissent bien leur territoire », autour de la table, « de façon à réfléchir, grâce au plan d’accès au soin que j’ai mis en place avec des mesures très incitatives, aux organisations les plus adaptées pour répondre à ces besoins ».