Plusieurs familles de migrants géorgiens ont été arrêtées dans la région ce jeudi 3 et vendredi 4 octobre. Un vol au départ de Rennes et à destination de Tbilissi doit ramener dans leur pays ces ressortissants déboutés de leur demande d'asile. Les associations d'aide aux migrants se sont mobilisées.


Dès jeudi soir, "les premières arrestations ont eu lieu dont une à Pacé près de Rennes", explique Carole Bohanne de l'association "Un toit c'est un droit". "Depuis ce moment-là, nous avons reçu de multiples appels de familles, d'écoles et de travailleurs sociaux pour nous prévenir", ajoute-t-elle.

Plusieurs familles auraient été séparées. Selon les associations d'aides aux migrants, au moins cinq issues d'Ille-et-Vilaine ont été appréhendées à Rennes, Pacé, Redon, Le Rheu et Montfort-sur-Meu. Une autre à Lorient, se serait vu également notifier sa reconduite à la frontière. 8 personnes auraient été placées au centre de rétention administrative de Rennes, la nuit dernière. Un avion de la compagnie "Georgian Airways" est resté en attente sur le tarmac de l'aéroport de Rennes une partie de la matinée. Une vingtaine de militants d'associations s'est rassermblée pour exiger la fin des expulsions.
La préfecture de région confirme bien ce vol au départ de Rennes et à destination de la capitale géorgienne. Elle précise qu'il est organisé "en vue de l'éloignement de ressortissants géorgiens" dans le cadre d'une opération régionale.


Des personnes déboutées du droit d'asile


"Suivant la procédure habituelle pour ce type d'opérations, ce vol dédié a été affrété par l'agence Frontex (UE) en accord avec les autorités géorgiennes" ajoute la préfecture. Les 33 personnes appréhendées et expulsées sont toutes en situation irrégulière, la plupart déboutées du droit d'asile. parmi eux, figuraient plusieurs enfants.

La préfecture précise que "chacun des cas avait fait l'objet d'un examen individualisé". La Géorgie est un pays d'origine sûre selon la liste établie par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). "L'éloignement de ces personnes a été réalisé dans des conditions respectueuses des lois ainsi que de la dignité humaine" conclut la préfecture.

Le mois dernier, la préfète d'Ille-et-Vilaine avait rappelé que toutes les personnes en situation irrégulière n'avaient pas vocation à rester en France et à retourner dans leurs pays d'origine.

Ce vendredi, le tribunal administratif de Rennes a étudié la requête de la préfecture concernant l'expulsion du camp de migrants installé au parc des Gayeulles à Rennes, où se trouvent encore 55 personnes ce vendredi matin. 
 
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