Rennes : la précarité psychologique et financière des étudiants face à une crise sanitaire qui dure

La précarité financière et psychologique des étudiants, c’était le thème abordé ce samedi 26 décembre dans notre journal télévisé. Pierre Guillaudeux, co-fondateur de ‘SOS étudiants’ à Rennes a répondu à nos questions.

Usés psychologiquement par les cours à distance, l’isolement et l’absence de visibilité sur leur avenir, les étudiants doivent en plus faire face à des problèmes financiers. Pierre Guillaudeux, étudiant en droit et co-fondateur de ‘SOS étudiants’, a répondu aux questions de Maïna Sicard-Cras dans notre journal télévisé.

Maïna Sicard-Cras : Avez-vous remarqué les effets de la crise sanitaire sur les étudiants ?
Pierre Guillaudeux : Oui. Les étudiants sont précaires par nature puisque les bourses maximales sont sous le seuil de pauvreté. A l’heure actuelle, ça s’est aggravé puisque beaucoup ont perdu leur emploi. Ils sont confinés dans des chambres universitaires donc à l’isolement forcé.

Maïna Sicard-Cras : 40 % des étudiants avaient un travail et ils se sont retrouvés sans rien ?
Pierre Guillaudeux : Pour ceux qui en ont besoin, c’est catastrophique. Ils n’ont pas pu payer leur loyer ou alors ils ont fait une croix sur leur santé et leurs courses.

Maïna Sicard-Cras : Qu’avez-vous mis en place ?
Pierre Guillaudeux : Avec l’association ‘Droits des étudiant.e.s’, on a créé la plateforme SOS étudiants. On a mis en place un système de dons qui pouvaient aller jusqu’à 120 €/étudiant. On a récolté 10 000 € depuis le premier confinement. On a aussi mis en place un système de parrainage : on a mis en lien un étudiant précaire avec un actif. Souvent les actifs faisaient un panier de courses. Les échanges permettaient à l’étudiant de sortir de sa solitude.

Maïna Sicard-Cras : Vous parlez de précarité psychologique ?
Pierre Guillaudeux : Pour ceux qui sont restés dans leur logement étudiant, la solitude et l’absence d’horizon étaient compliquées. Beaucoup ne savaient pas combien de temps allait durer le confinement, comment les cours allaient continuer, comment les examens allaient se passer. Le flou sur la poursuite de leurs études les met dans une situation de stress compliquée.

Maïna Sicard-Cras : Comment les soutenez-vous ?
Pierre Guillaudeux : On a fait de l’accès au droit. On leur a expliqué où trouver de l’aide. Il y a le bureau d’aide psychologique universitaire (BAPU). Malheureusement , il n’y a qu’un psychologue universitaire pour 29 000 étudiants. 

 

Retrouvez l'entretien de Pierre Guillaudeux en direct dans le JT du 27 décembre 2020

 

 

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