Alors que son permis de conduire était suspendu, un habitant de Saint-Grégoire a volé une voiture dans une auto-école. Entendu en comparution immédiate ce mercredi 24 mai 2023, l'automobiliste a été maintenu en détention provisoire, mais son affaire renvoyée au 26 juin prochain.
L'affaire commence lorsque la police découvre qu'une auto-école rennaise a été cambriolée. Au même moment, une autre patrouille est dépassée par une voiture d'auto-école, dans le quartier Italie à Rennes. "Prise en chasse" elle est finalement "coincée dans une impasse". Le conducteur qui en sort est un Tchétchène de 42 ans habitant Saint-Grégoire.
Condamné le 12 mai à un an de prison avec sursis probatoire
Celui-ci, avec 0,48 g d'alcool par litre de sang, refuse de se prêter au dépistage de stupéfiant. Condamné déjà à 11 reprises, il s'était récemment vu notifier la suspension de son permis de conduire. Mais il l'avait toujours sur lui. Le 12 mai dernier surtout, il venait d'être condamné à un an de prison avec sursis probatoire pour un vol par effraction. L'homme avait d'ailleurs rendez-vous le 15 juin prochain avec sa conseillère pénitentiaire d'insertion et de probation pour mettre en œuvre son suivi.
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"J'étais parti acheter des cigarettes" explique l'automobiliste
"Le tribunal vous fait confiance, vous remet dehors, et vous recommencez", résume la présidente du tribunal correctionnel de Rennes à la lecture des pièces du dossier. Pour sa défense, l'automobiliste sans permis explique qu'il était simplement "parti acheter des cigarettes à Italie" avant que la Brigade anti-criminalité (BAC) ne lui "coupe la route" et le "tabasse".
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Une expertise psychiatrique demandée par l'avocate
Son avocate a sollicité un renvoi du procès "pour procéder à une expertise psychiatrique nécessaire" pour pouvoir le juger. Ajoutant que son client n'était "pas dans son état normal" au moment des faits. "Cela n'a aucun sens de voler un véhicule d'auto-école et de conduire juste après, a-t-elle plaidé. Quelqu'un de sensé ne ferait pas cela, sa place n'est pas en prison, mais en hôpital psychiatrique."
La chambre des comparutions immédiates du tribunal correctionnel de Rennes ne l'a pas entendue : elle a renvoyé l'affaire au 26 juin 2023 et maintenu l'automobiliste en détention provisoire "pour prévenir le renouvellement de l'infraction". Elle n'a pas ordonné d'expertise psychiatrique.
(Avec PressPepper)