Le centre pénitentiaire pour femmes n'avait pas connu de mouvement social depuis 2009. Les surveillants, en majorité des femmes, constatent une hausse des agressions et dénoncent un "laxisme" dans les sanctions prises envers les détenues.
"Les collègues sont régulièrements insultés, menacés dans leur intégrité physique et psychologiques, et souffrent que la direction ne suive pas et que les sanctions infligées aux détenues ne soient pas à la hauteur du préjudice qu'ils subissent au jour le jour". Pour Geneviève Marot, représentante syndicale, les difficultés s'accumulent pour le personnel du centre pénitentiaire pour femmes de Rennes.Les incidents sont plus fréquents dans le centre pour hommes de Rennes-Vezin. Dans le centre pour femmes, c'est le premier mouvement social depuis 2009.
Rassemblés en intersyndicale, les surveillants notent un laxisme dans les sanctions prises et "le mépris grandissant et le manque de considération envers les personnels ainsi qu'une absence de communication" .
Début décembre, les Éris - équipes régionales d'intervention et de sécurité, appelées en cas d'urgence - sont intervenues pour contenir des violences dans une cellule de la prison. Un incident éprouvant pour les surveillants, qui s'ajoute à des "agressions verbales et physiques" en augmentation.
Le directeur du centre pénitentiairen, Yves Bidet, explique de son côté ne pas mesurer d'augmentation notable. Et conteste les accusations de laxisme dans les sanctions prises.
En prison, les mouvements de grève sont interdits : la mobilisation du personnel n'est possible que grâce aux agents en congés.
Reportage de Thierry Bréhier, Lionel Bonis et Christine Pierret. Avec comme interlocutrice :
- Geneviève Marot
- Sophie Hautbois