Lundi 31 mai à Rennes une jeune femme de 17 ans a été séquestrée, torturée et tondue. Quatre jeunes femmes âgées de 19 ans, 23 ans, 25 ans et 29 ans et un jeune homme âgé de 19 ans ont été placés en garde à vue. Les investigations se poursuivent.
Dans un communiqué de presse, le procureur de la République, Philippe Astruc, revient sur l’agression d’une mineure de 17 ans à Rennes le 31 mai.
Selon les premiers éléments de l'enquête, à 18h00, une mineure âgée de 17 ans, résidant à Rennes était contactée par une connaissance. Quatre jeunes femmes, dont cette connaissance, l’ont alors conduire aux abords de la patinoire de Rennes, dans le quartier de Maurepas. La plaignante dit que trois autres femmes sont arrivées et l'ont rapidement violentée. La mineure déclare avoir été contrainte ensuite à monter dans un autre véhicule.
Elle était alors conduite au sud de Rennes sur un parking où elle était à nouveau violentée par trois d'entre elles, le haut de ses vêtements étaient arrachés et elle recevait un coup de taser.
Par la suite, la mineure était selon ses dires remise dans le véhicule et conduite dans le quartier Italie à Rennes où elle était prise à partie et violentée par un groupe d'une vingtaine d'hommes. L'un d'eux lui rasait une partie des cheveux et un autre lui donnait un coup de cutter, selon le communiqué du procureur de la République de Rennes.
Aux alentours de 21h30, elle était ramenée à son domicile par deux des personnes en cause.
Conduite à l’hôpital, la mineure présentait des lésions, justifiant en l’état une incapacité totale de travail de 7 jours.
Une association d'aide aux victimes était mandatée par le parquet pour accompagner la victime.
Une enquête de flagrance a été confiée à la Sûreté départementale de Rennes des chefs de violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à 8 jours commises en réunion, avec arme et guet-apens et enlèvement et séquestration avec libération volontaire avant le 7 ème jour.
A l'origine : des différends sur les réseaux sociaux
Il résulte des déclarations de la victime que ses agresseurs lui auraient reproché de connaître la personne qui se trouve derrière un compte de réseau social qui diffuse des rumeurs et insultes, voire d’être la personne qui tient ce compte.
Une partie de cette agression a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux. On y voyait la mineure être bousculée par un groupe d'hommes.
Cinq personnes en garde à vue
Le procureur indique que ce jeudi 3 juin, cinq personnes ont été interpellées et placées en garde à vue (pouvant durer 48 heures) : quatre jeunes femmes âgées de 19 ans, 23 ans, 25 ans et 29 ans et un jeune homme âgé de 19 ans. Elles ne sont pour la plupart pas connues de l'institution judiciaire.
A ce stade, les investigations se poursuivent afin d’identifier l’ensemble des protagonistes ayant participé à ces faits, d'établir la matérialité exacte des faits, les personnes mises en cause contestant pour l'heure des éléments importants du récit fait par la victime, de préciser le rôle précis de chaque protagoniste et de mieux comprendre le contexte de ces faits
Des investigations importantes demeurent donc à faire avant de parvenir à la manifestation de la vérité et à la détermination des responsabilités pénales, conclut le communiqué.