Richard Ferrand, député du Finistère, président de l'Assemblée nationale et conseiller régional depuis 2010, a annoncé ce vendredi 14 février la création d'un groupe LREM au conseil régional de Bretagne. Cette formation doit s'inscrire dans la majorité du président Loïg Chesnais-Girard (PS).
"La majorité est forte et plurielle, forte parce que plurielle. C'est pourquoi le groupe 'La Bretagne en marche' qui va se constituer veut lier sa création à l'acte fondamental que représente le vote du budget que vous proposez, monsieur le président, avec tous les membres de votre exécutif. Nous le voterons !", a annoncé Richard Ferrand. Une annonce faite ce vendredi lors de la session du conseil régional de deux jours sur le vote du budget 2020.
Au Conseil régional @regionbretagne va naître le groupe politique « La #Bretagne en marche », qui s’inscrit dans la majorité régionale de @LoigCG et dans la majorité présidentielle d’@EmmanuelMacron. pic.twitter.com/dnvZIVVjl2
— Richard Ferrand (@RichardFerrand) February 14, 2020
"Notre groupe sera le fait de conseillers régionaux et de conseillères régionales qui s'inscrivent pleinement dans votre majorité et assurément dans celle du président de la République (...). De la sorte, nous, nous préparons 'La Bretagne avec Loïg Chesnais-Girard' !", a ajouté Richard Ferrand.
Une dizaine de membres
La nouvelle majorité sera composée d'un groupe de sociaux-démocrates, dont reste membre Jean-Yves Le Drian, de communistes, de radicaux de gauche, de régionalistes et de marcheurs. Le nouveau groupe LREM, dont les membres n'ont pas été dévoilés, devrait compter quelque 10 conseillers sur une majorité de 53.
Selon Olivier Dulucq, conseiller de Richard Ferrand, cette décision ne traduit "aucune divergence avec Jean-Yves Le Drian, tête de liste 2015, ni aucune avec le président actuel, mais avec certains conseillers régionaux de la majorité actuelle, qui, plutôt que de parler de la Bretagne, font des procès sur les politiques nationales".
"C'est un nouveau groupe qui s'inscrit pleinement dans notre majorité et qui n'en modifie pas le périmètre", a réagi Loïg Chesnais-Girard.
"C'est ce que les uns et les autres souhaitaient, le président de région est plus que jamais renforcé parce que la majorité est clarifiée", a déclaré de son côté Martin Meyrier (PS), vice-président chargé de l'Économie. "Sur la politique nationale, il y a des divergences de vues, pas sur le projet régional", a-t-il précisé.
"C'est très révélateur d'une vraie fracture politique au sein de la majorité, c'est le reflet de difficultés que l'on ressent pendant les municipales", a estimé quant à lui Marc Le Fur (LR), chef de l'opposition.
Les prochaines élections régionales se tiendront en décembre 2021.