Affrontement et violences policières à Sainte Soline : un appel à témoin pour faire la lumière sur les manifestants blessés

Une quatrième plainte est arrivée sur le bureau du procureur de la République de Rennes, en charge de l'enquête sur les désormais quatre plaintes de victimes, suite à la manifestation contre la bassine de Saint-Soline le 25 mars dernier. Philippe Astruc compte sur l'appel à témoignage pour réaliser une "analyse impartiale" des causes de ces blessures graves.

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On compte désormais quatre victimes gravement blessées lors de la manifestation contre la création d'une bassine à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, le 25 mars dernier.
Deux nouvelles plaintes ont été déposées hier lundi 3 avril, pour "violences aggravées" et "non-assistance à personne en danger". Les organisateurs de la manifestation accusent les gendarmes mobiles, chargés du maintien de l'ordre, de ces blessures. Pour l'une d'entre elles, le pronostic vital est toujours engagé.

Appel à témoignage


Philippe Astruc, le procureur de la République de Rennes, qui est en charge des affaires militaires pour le grand Ouest, souhaite réunir le maximum d'éléments, notamment des images, pour analyser les faits. "Le maintien de l'ordre est autant filmé que la montée des marches à Cannes, si ce n'est plus" a-t-il argumenté, faisant référence aux images de la gendarmerie, celles des médias indépendants, voire des proches.

Mais, prévient-il, "le temps médiatique n'est pas le temps judiciaire". "Cela va prendre du temps" pour "établir des vérités judiciaires" a-t-il complété.

Je souhaite pour les quatre victimes pouvoir demander à l’ensemble des parties ce qu'ils ont comme éléments à soumettre à cette enquête

Philippe Astruc

Pour les quatre victimes, il s'agit d'être précis sur le lieu de l'accident, les origines des lésions, le lien éventuel avec l'action des forces de l'ordre (grenade, tir de LBD), avec, par exemple, la possibilité d'analyse chimique si l'on a récupéré leurs habits, "ce qui est le cas pour les trois d'entre eux". Au juge, ensuite, de "poser une analyse juridique rigoureuse" pour savoir, le cas échéant, "si l'usage de la force a été fait dans le cadre légal".

Il faudra attendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, pour avoir, comme il en a coutume, une nouvelle conférence de presse de Philippe Astruc.

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