Grâce à du mécénat d'entreprise, le festival Jardin des Arts de Châteaubourg expose des oeuvres de sculptures monumentales en plein air. Le travail de cinq nouveaux artistes est accueilli pour cette 18eme édition gratuite pour le public : une découverte pour les amoureux d'art et de nature.
Fidèle à sa ligne conductrice, le festival 2020 du jardin des arts propose un parcours onirique en plein air à la fois dans le parc arboré de cinq hectares du moulin d'Ar Milin mais aussi dans les rues de la commune de Chateaubourg (Ille-et-Vilaine) qui porte un projet de "Cité des sculpteurs". Aux oeuvres pérennes acquises au fil du temps, une vingtaine de nouvelles sculptures sont à découvrir, dues à cinq artistes invités.
Parmi elles, celle de Simon Augade, en résidence à Châteaubourg. Le voir installé "Percée", c'est assister à un corps à corps avec la matière, un engagement 100 % physique.
Cet artiste a terminé sur place cette structure de bois de charpente monumentale. L'ensemble fait de 1/2 chevrons et de clous joue sur les lignes croisées et saillantes et offre en son milieu un creux circulaire. la sculpture sera trouée d'un coeur conique sombre, comme un vortex.
Il faut s'imaginer que ce que l'on voit ici avec un cercle en contreplaqué, c'est un moule que j'utilise pour agglutiner tous les éléments de bois éclatés autour de façon chaotique et qui organisent cette forme à l'intérieur. Le contreplaqué sera retiré et laissera place à une forme arrondie, avec du bois calciné,dans laquelle on se sentira comme happé par une grande bouche.
Plus minimalistes, posées un peu plus loin à même le sol, plusieurs barques sont l'oeuvre d'Odile de Frayssinet. A bord de ses sculptures de métal, l'artiste a installé plusieurs objets : filets de pêche ou cruches, comme si ces embarcations n'attendaient que des passagers pour prendre le large.
Etre en partance, c'est plus qu'un symbole pour moi! Je suis née au Chili. Mon père était diplomate et j'ai passé mon temps à changer de coins du monde tous les deux ou trois ans. L'idée du départ, c'est devenu inexorable pour moi, c'est ce que je traduit dans mes œuvres!
Entre deux arbres, vous apercevrez un trio de lièvres : là encore , des sculptures mais cette fois-ci pour un hymne aux animaux et au vivant dû à un artiste qui revendique ses origines campagnardes.
Christain Hirlay découpe de grandes feuilles d'acier en fragments, les martèle et les soude pour donner à ses oeuvres un élan naturel comme saisi dans l'instant.
C'est un défi de représenter le vivant avec un matériau inerte, dur et résistant ni chaleureux comme le métal mais en fait je l'oublie. Je le façonne comme on ferait du modelage avec des rajouts ou même des pièces que j'enlève parfois.
Son bestaire a rejoint les autres sculptures présentées pour cette nouvelle édition du Jardin des Arts. Certaines se sont même échappées comme un cheval et des poulains jusque dans le centre du bourg.
Jardin des arts : Une exposition gratuite à découvrir jusqu'au 1 novembre 2020 - gratuit .