Environ 2000 professionnels du social et médico-social ont manifesté ce mardi 7 décembre à Rennes. Infirmiers, éducateurs, aides-soignants... Tous dénoncent les inégalités du Ségur de la santé.
"Travailleurs sociaux au bout du rouleau !" "Le Ségur pour les éduc', c'est comme le Père Noël : ça n'existe pas !"
Près de 1600 personnes, selon la Police, 2 500 selon les organisateurs, ont bravé le froid et la pluie pour se retrouver ce mardi en fin de matinée, sur la place de la République de Rennes, dans le but de dénoncer les "injustices dont les professionnels de santé font les frais."
"Certains professionnels financés par l'ARS ont eu enfin accès à la fameuse prime de 183€ mais il reste encore beaucoup de métiers rejetés" explique Jody Colien, co-secrétaire Sud Santé Sociaux 22 qui répond à l'appel national de plusieurs syndicats (CGT, Sud, CNT, FO) des secteurs social et médico-social.
"Nous voulons un Ségur juste et une reconnaissance des compétences et du bien-être pour tous", complète Espoir 35.
Clivages, tensions, démissions, perte de bien-être... Les conséquences sont nombreuses selon eux, dans le privé comme dans le public. "Dans la fonction publique hospitalière, beaucoup sont exclus des revalorisations des grilles salariales (qui vont être effectives au mois de décembre, rétroactivement depuis octobre) : les techniques, les administratifs, les ASH, les AMP, le médico-social public, etc." explique un représentant de SUD Santé Sociaux.
Beaucoup des manifestants, que ce soit à Rennes, Lorient, Vannes, Brest et de nombreuses autres villes françaises craignent que ces inégalités amènent le gouvernement à mettre en place une convention unique, qui serait "néfaste pour tous puisque les accords nationaux passeraient derrière les accords d'entreprise laissant encore plus de pouvoir aux patrons."