Service à domicile. Pourquoi la start-up Aladom est en pleine explosion, malgré des recrutements difficiles dans le secteur

Les métiers du service à la personne manquent de bras. Mal rémunérés, avec une mauvaise image et des conditions de travail parfois complexes, ces professions n'attirent pas. Guillaume Thomas, fondateur de la société rennaise Aladom, plateforme de mise en relation entre employés et particuliers et entreprises du secteur appelle à des évolutions pour plus d'attractivité.

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Près d'un million de personnes consulte le site d'Aladom au niveau national chaque mois, salariés en recherche de mission ou employeurs. 200 000 prestataires y ont recours chaque année. Preuve que le secteur du service de proximité se porte bien. 

Une enquête qui révèle de forts besoins

Il est même en hausse au vu des chiffres suite à une enquête réalisée auprès de 1000 entreprises partenaires :

  • . 67% des entreprises interrogées estiment que leur activité en 2021 est meilleur qu'en 2019 avant le début de la pandémie du covid-19 ;
  • Hausse de 296% de postes à pourvoir pour les salariés en EHPAD en 2021 sur la plateforme Aladom ;
  • Hausse de 5% des postes à pourvoir pour des aides à domicile auprès des publics fragiles et séniors ;
  • Hausse de 23% pour les gardes d'enfants ;

Ces services doivent faire preuve de réactivité

Guillaume Thomas

Mais là où le bât blesse, c'est que 66% répondent qu'il est beaucoup moins aisé de recruter qu'avant la pandémie  et qu'il y faut s'adapter en permanence.

"Ces services doivent de plus en plus faire preuve d'adaptabilité et de réactivité, avec des décalages de prestation quand les familles sont en télétravail, ou quand il y a une garde d'urgence suite à une fermeture de classe pour cause de cas contact Covid" explique Guillaume Thomas.  Compliqué également quand les salariés sont positifs ou doivent aussi garder leurs propres enfants.

Un problème d'attractivité des métiers 

Ces métiers du lien sont indispensables et ont un vrai sens souligne Guillaume Thomas. Mais ils ne sont pas attractifs reconnait-il, on y vient par défaut. La revalorisation doit d'abord passer par une meilleure rémunération.

Payés en général au SMIC avec des horaires souvent restreints et beaucoup de temps partiels, ils n'attirent pas. Les horaires sont fractionnés, il y a des déplacements entre chaque mission pour les salariés, c'est compliqué.

"Il faut que les offres d'emplois soient plus avantageuses" estime Guillaume Thomas. "Ca commence à venir. Par exemple, dans les Ephads, certains employeurs précisent qu'il n'y aura qu'un week-end par mois travaillé, la mise à disposition d'une crèche, des tickets restaurants, une mutuelle de meilleure qualité ou des formations en vue d'une évolution professionnelle" souligne-t-il. 

Actuellement, toutes les sociétés du secteur recrutent et quand elles ont un bon profil, même sans mission à fournir à l'instant T, elles embauchent avant même d'avoir un poste à pourvoir.

Par ailleurs, avec la mise en place en 2022 du crédit d'impôt immédiat, plus avantageux pour la clientèle, elles espèrent même encore prospérer.

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