Ce samedi, les organisateurs du TedX Rennes, une soirée de conférences courtes et percutantes, vont à nouveau faire carton plein en remplissant la salle du Liberté. En 6 ans, c'est devenu le premier Tedx de France. Trois questions à l'une des organisatrices, Fanny Dufour.
Ce samedi 4 mai, le Liberté va faire salle comble. Les quelques 3 300 personnes attendues ne vont pourtant pas à un concert de Patrick Bruel ou Kids United.
Non, ils vont écouter le climatologue Jean Jouzel, l'officier maritime Simon Bernard ou encore la jeune illustratrice Elly Oldman. L'un va parler dérèglement climatique, l'autre de son projet Plastic Odyssee, la dernière de son dessin sans fin.
En tout, 12 personnes vont se relayer sur la scène du Liberté, devant les 4 lettres de TedX, la signature de la licence des conférences Ted.
Nées aux Etats-Unis et déclinées partout dans le monde, ces conférences au timing immuable, "18 minutes pour changer le monde", se veulent aussi percutantes qu'inspirantes.
Un format soluble dans Youtube, partageable à l'envie, dont l'ambition est précisément de diffuser les idées positives.
Il y a 8 TedX par jour dans le monde !
A Rennes, c'est Fanny Dufour qui est détentrice de la licence TedX, et qui, avec l'association Bretagne ID Large, organise de manière indépendante le TedX Rennes.
/ Qu'est-ce qui fait le lien entre les 12 intervenants qui seront sur la scène du Liberté, sous la thématique "Impulsions" ?
"Ce qui va réunir les douze intervenants sur la scène, c’est qu’ils vont apporter des solutions. Ils ne sont pas là pour parler de problèmes, de problématique, ce sont vraiment des solutions pour permettre le changement. Et le changement ne s'impulse que par des solutions."
/Les TedX à Rennes attirent de plus en plus de monde. Vous changez de salle à chaque fois. À chaque fois c’est plein. Comment expliquez-vous ce succès ?
"En 2012 quand on a commencé à Rennes, nous avions 112 spectateurs, et puis progressivement on est monté jusqu’à aujourd’hui 3 300. Ce succès, c’est le cas de notre événement, mais c’est aussi un engouement national et international. Il y a 8 TedX par jour dans le monde !"
On a besoin d'idées concrètes
"Je pense qu’on a besoin d’idées positives, on a besoin d’idées concrètes, de formats courts, et de formats vidéos qui circulent après les événements. C’est quelque chose qui peut faire du buzz, et peut permettre de le transmettre facilement à des amis, de s’emparer de sujets nouveaux."
/ "18 mn pour changer le monde": c’est un slogan mais c’est aussi une recette, un format. Est-ce qu’on vous oppose quelque fois, ce côté formaté, show-business diront certain ?
"Je n’ai pas eu vent de remarques sur ce type de format. On cherche vraiment à vulgariser des concepts scientifiques, et faire en sorte que les idées soient partageables et compréhensibles par tout le monde, et notamment qu’elle voyagent à travers le monde entier.
C’est vrai qu’ensuite, ce qu’on aime bien, c’est surprendre notre public, être là où on ne nous attends pas. Donc peut-être que pour certains, ils entendent des messages auxquels ils n’ont pas forcément envie d’adhérer, mais d’autres peuvent être convaincus.
C’est ce qui est intéressant, c’est ce qui rend ce format dynamique. Et si il y a quelque chose qu’on aime pas, cela dure 18 minutes maximum, donc ça passe !"