27 professionnels de santé bretons se sont envolés ce 20 août vers la Martinique, en renfort de leurs confrères antillais en proie à une crise sanitaire critique. Parmi eux, Laurine Lelavandier, aide-soignante à Rennes, s'est portée volontaire sans aucune hésitation.
Aide-soignante au centre hospitalier privé Saint-Grégoire de Rennes, Laurine Lelavandier était déjà partie l'an dernier en renfort des équipes médicales parisiennes : "C'était une exprience vraiment enrichissante professionnellement, personnellement, humainement. Du coup quand j'ai reçu le message demandant des volontaires pour partir aux Antilles, j'ai répondu présente tout de suite" raconte-t-elle.
Entre excitation et appréhension
Arrivée à Fort-de-France dans la nuit avec ses 26 confrères et consoeurs médecins, infirmiers et aide soignants bretons qui constituent le troisième collectif de renfort breton envoyé aux Antilles, Laurine attend la réunion d'information avec un peu d'appréhension : "Je pense qu'on sera au front demain. Pour le moment c'est l'inconnu. Paris c'était dur, physiquement et psychologiquement, là je pense qu'on passe à une échelle supérieure et que ça va être très compliqué."
Manque de moyens
S'il elle ne sait pas encore exactement à quoi s'attendre, Laurine sait déjà qu'elle devra faire face à un manque de moyens sans rapport avec la situation qu'elle a connu dans les hôpitaux parisiens : "L'ARS nous avait demandé de prendre du petit matériel, des ciseaux, des sparadras, des masques, j'ai cru comprendre qu'à certains endroits ils manquent de lunettes de protection ..."
C'est un besoin d'aider, une vocation
Soutenue par ses proches fiers de son courage, Laurine est sensée être de retour en métropole le 4 septembre. "Je vais faire de mon mieux pour aider à mon niveau pendant ces deux semaines. Et si on me demande de prolonger, je verrai comment je me sens, physiquement et surtout psychologiquement."
Les professionnels de santé partis le 10 août seront de retour la semaine prochaine, le 23 août. Parmi les 16 volontaires, 4 vont poursuivre leur mission encore quelques jours.