Trans Musicales 2021. Andrea Laszlo De Simone, l'enchanteur de la pop italienne

Parmi les concerts à ne pas manquer aux Trans Musicales de Rennes, on peut d'ores et déjà noter celui d'Andrea Laszlo de Simone. Flamboyant, symphonique, et bientôt discret puisqu'il entre en studio pour son prochain album, le turinois a dès le premier jour marqué le festival.

Le turinois Andrea Laszlo de Simone, programmé deux soirs aux Trans Musicales de Rennes, a créé l'évènement, recevant une longue ovation dans la salle du Théâtre National de Bretagne. 

Sa pop orchestrale chantée en italien, avec le support de onze musiciens (cordes, cuivres, claviers, batterie, guitares), a fait mouche.

"Il y a manifestement une attente", se réjouit Matthieu Gazier, du label français Ekleroshock, qui s'occupe du rayonnement du Turinois en France, Etats-Unis, Belgique ou encore Angleterre (42 Records et Hamburger Records sont les autres structures autour de lui).

Il le confie, Andrea Laszlo De Simone a "pleuré de joie" devant l'accueil du public à Rennes. Le voir sur scène est tout un spectacle. Tignasse et moustache à la Frank Zappa, guitare sèche en bandoulière, il ne cesse d'aller et venir entre son orchestre, qu'il guide des yeux, et son micro. Les cigarettes s'enchaînent et sur deux morceaux il réussit même à chanter la clope au bec.


"A Rennes, c'est le dernier concert, je dois aller de l'avant dans ma musique en studio, et m'occuper de mes enfants, ce que je ne peux pas faire si je dois préparer des concerts avec mon orchestre qui peut aller jusqu'à 18 musiciens", raconte-il dans un excellent français.

Ne pas s'éparpiller

Difficile de croire que c'est la dernière fois qu'on voit le trentenaire en concert. "Un jour, je retournerai sur scène, peut-être pour une fois... ou jamais", glisse-t-il malicieux.

"On est dans un moment où il a besoin de se consacrer à l'écriture de son prochain album, de ne pas s'éparpiller, il veut avoir du temps pour réfléchir, conceptualiser, fabriquer, car il écrit, compose, interprète, enregistre tout, il est multi-instrumentiste, même s'il fait jouer ou rejouer des parties par d'autres", développe Matthieu Gazier.

Il a déjà deux disques derrière lui, mais c'est surtout son mini-album "Immensità" sorti au printemps 2020 qui a fait parler de lui au-delà des frontières italiennes.

Deux titres livrés depuis, "Dal giorno in cui sei nato tu" ("Depuis le jour de ta naissance", dédié à ses deux enfants, fin 2020) et "Vivo" (début 2021) ont prolongé l'état de grâce.


Ce dernier morceau ("Je vis") célèbre la résilience. "C'est vrai, tout va mal, il y a la pandémie, beaucoup de +fake news+, la confusion est une des caractéristiques de notre époque, mais on a connu pire, pas la peine de déprimer, on peut affronter la réalité avec nos ressources", résume-t-il dans son doux sourire.

Inspiré par le cinéma

On peut aussi parier qu'il n'y a pas que des chansons qui émergeront de son studio d'enregistrement. Alors qu'on entend clairement des accents d'Ennio Morricone dans sa musique, les B.O. de films sont dans ses radars. Il signe d'ailleurs celle de "Les Promesses", film d'Amanda Sthers tiré de son propre livre.


Il doit son deuxième prénom à Laszlo Kovacs, directeur de la photographie sur "Easy Rider" que son père, photographe, admire. "Ma mère aussi est passionnée de cinéma, ma musique a été inspirée par les films qu'ils m'ont montrés, les Pasolini, Visconti, De Sica que j'aime beaucoup".


"Je n'ai jamais acheté un disque, lâche-t-il dans la conversation. Ce qui ne veut pas dire que je n'ai jamais écouté de musique, ma mère écoutait du classique, mon père du jazz, mon frère était fan de Queen, je fais partie d'une famille nombreuse et j'ai toujours écouté de la musique avec tous ses membres".

"La musique a toujours été là, quand j'étais petit, mon frère était déjà musicien, pour moi c'était un jeu d'avoir des instruments dans les mains, je ne disais même pas petit +je veux devenir musicien+, ça aurait été comme dire +je veux devenir joueur de Lego+". Ses fans ont hâte d'entendre les briques musicales qu'il va assembler.

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