Trans Musicales : pneumatique style avec Marco Barotti

Les concerts du Parc Expo sont lancés. D'un hall à l'autre, le spectateur ouvre l'oreille, fait son choix. Côté artistes, les Trans c'est souvent le grand soir, le moyen de s'approprier un plus large territoire, de se tester comme pour Clarens ou Marco Barotti, l'homme à la batterie pneumatique.

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Pour la plupart des groupes, Trans Musicales riment avec première scène, ou en tout cas avec "première grosse scène". Le malouin Clarens était l'un d'eux ce jeudi, "un peu stressé" confie t-il à la sortie, mais finalement rassuré car "les gens ont tout de suite réagit".

On rencontre l'italien Marco Barotti quelques minutes avant son show, qui promet d'être visuel. Il joue sur une batterie pneumatique, toute ronde et bardée de machines. Enthousiaste, il se dit "excité d'être là. Beaucoup d'artistes ont été découverts ici. Si tu n'est personne mais qu'ils t'aiment alors tu peux devenir quelqu'un."

A. Billet, V. Bars, JF. Le Huger, D. Mérieux

De drôles de dames électrisent la scène

Chacune leur style mais ça a marché ! Chemise à pois, cheveux tombant sur les yeux et guitare électrique en bandoulière, la brune Courtney Barnett, 26 ans, a asséné les titres rock de ses deux premiers mini-albums. L'ex-serveuse de bar de Melbourne, adoptée depuis plusieurs mois par la critique spécialisée, a livré un concert efficace qui pouvait parfois rappeler les groupes grunge des années 90.

Malgré le froid hivernal, la température a encore grimpé de plusieurs degrés quand a déboulé sur scène la rappeuse et poétesse Kate Tempest, 28 ans, nouvelle sensation du hip-hop britannique. Toute de noire vêtue, arpentant la scène de long en large, elle a scandé ses textes avec une énergie totale et une apparente bonne humeur qui lui a valu de belles ovations.


Dans un autre registre, les trois soeurs d'A-Wa, des Yéménites installées en Israël qui dépoussièrent des chants traditionnels folk en y insufflant une dose d'électro, ont également ravi les festivaliers. 

Ceux-ci ont en revanche été plus déroutés, voire pour certains déçus, par la prestation du jeune Américain Raury, 18 ans, présenté comme l'une des possibles "révélations" de ces Trans Musicales. Attendu dans un registre soul et électro, il a livré un show très rock, accompagné d'un bassiste et d'un guitariste adeptes du son lourd. Le jeune homme, son éternel chapeau vissé sur la tête, s'est même lancé dans une inattendue reprise du "Smells Like Teen Spirit" de Nirvana, comme un hommage au groupe au Kurt Cobain qui avait offert en 1991 l'un des concerts les plus marquants de l'histoire du festival rennais. L'hommage n'a pas enchanté les foules.

Le chanteur lui-même n'a pas trop cru à cette soirée. 

 

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