Raymond Pouliquen, 68 ans était une nouvelle fois convoqué devant le tribunal à Rennes. Cet ancien salarié de Triskalia à Glomel (22) souffre d'une leucémie. Depuis, il tente de faire reconnaître son cancer, comme maladie professionnelle. José Bové est venu le soutenir ce mardi matin.
Pendant plus de 20 ans, Raymond Pouliquen a manipulé des pesticides, quand il travaillait sur la plate-forme logistique de Coopagri (devenue aujourd’hui Triskalia) à Carhaix, puis Glomel (22) de 1979 à 1999. Atteint d’une leucémie myéloïde chronique (cancer du sang), il se bat depuis 1999 pour qu’elle soit reconnue comme maladie professionnelle. Son dossier est passé devant la cour d’appel de Rennes ce mardi 1er décembre.
Longue procédure judiciaire
Il avait été débouté en 2004 par le tribunal de Vannes, et suite à deux AVC, il n'avait pas pu faire appel de cette première décision. Mais depuis 2011, il tente de faire rouvrir son dossier. Pour l'instant, sans succès, car le tribunal des affaires de sécurité sociale de Vannes a estimé, l'an dernier, que le délai pour faire appel, était dépassé.Cette fois, la cour d'appel de Rennes a mis sa décision en délibéré, au 27 janvier 2016.
Sa lutte rejoint celle des ex-salariés de l’usine d’aliments Nutréa (groupe Triskalia Terrena) de Plouisy (22) intoxiqués par des céréales traitées aux pesticides. D'ailleurs, une soixantaine d'amis et militants écologistes sont venus soutenir Raymond Pouliquen, parmi eux, José Bové, le député européen.
Par ailleurs, le dimanche 6 décembre à 18h aura lieu une soirée de soutien aux anciens salariés de Nutréa-Triskalia, victimes de graves intoxications aux produits phytosanitaires sur leur lieu de travail. La projection du film « La mort est dans le pré » sera suivie d’un débat avec les spectateurs.