Après les séries de coups de feu qui se sont enchaînées à Rennes ces deux dernières semaines, les policiers municipaux réclament d'être équipés en armes de poing. Le syndicat Force ouvrière a écrit une lettre à la maire Nathalie Appéré, en ce sens.
Trois séries de coups de feu en une semaine à Rennes. La dernière date de ce vendredi 30 septembre, dans le quartier Maurepas, en plein jour et dans un lieu très fréquenté.
Le narcotrafic gagne du terrain dans certains quartiers de la capitale bretonne. Cette situation relativement nouvelle crée un sentiment d'insécurité chez certains habitants mais aussi chez les forces de l'ordre.
Outre cette série de coups de feu, le syndicat FO Police municipale souligne aussi la hausse des agressions à l'arme blanche.
Une lettre écrite à la maire de Rennes
Le syndicat a donc écrit un courrier à la maire, Nathalie Appéré (PS), pour lui demander d'armer sa police municipale, en urgence. Ils estiment ne pas être suffisamment protégés pour assurer leur mission dans les quartiers.
Une demande déjà faite en 2021, refusée par Nathalie Appéré
En 2021, déjà, la question s'était posée. Dans un contexte tendu par le drame de Cleunay, où une fusillade à la sortie d'un supermarché avait eu lieu en plein jour, la maire de Rennes avait reçu des représentants de la police municipale. "La question des armes létales n’est pas négociable, c’est non », avait rétorqué Nathalie Appéré aux policiers municipaux à l'époque.
Elle avait cependant augmenté les effectifs et autorisé à doter chaque équipage d'un pistolet à impulsion électrique, ou Taser. "La police municipale n'est pas une police d'intervention (...). Les policiers municipaux n'ont pas les moyens juridiquement d'être le bras armé de la lutte contre les trafics de stupéfiants", avait-elle déclaré.
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La police nationale favorable à une "municipale" armée
De son côté, la police nationale à Rennes aimerait voir ses collègues de la municipale armés.
"Il y a vraiment besoin de monde pour la sécurité de nos collègues et celle des citoyens rennais, estime Frédéric Berru, secrétaire du syndicat Unité Police. Et on a une inquiétude pour nos collègues de la police municipale, qui ne sont toujours pas armés. En présence de toutes les armes qui traînent, je trouve que leur mission est trop compliquée".
Alors, dans ce contexte de trafic de drogue et de guerre de territoires, la municipalité va-t-elle réagir ou camper sur sa position ? Les représentants des policiers municipaux vont interpeller madame Appéré à l'occasion du comité social territorial qui se tient ce jeudi.
Sollicitée, la mairie de Rennes ne nous a pas répondu pour le moment.