L'annonce a été faite sur les réseaux sociaux. À cause du blocage toujours en cours sur le campus de l'Université Rennes 2, les examens ne pourront pas se tenir, comme initialement prévu, entre le 30 avril et le 5 mai. Un nouveau calendrier est à l'étude.
La question est dans toutes les têtes depuis des semaines : Quand et comment les étudiants vont-ils passer leurs examens ? "Patience" semble leur répondre l'Université de Rennes 2 qui a communiqué en tout début de semaine : "En raison du blocage du campus Villejean et La Harpe, les examens terminaux des étudiant.e.s assidu.e.s et non assidu.e.s hors CED (SUP) ne pourront pas se tenir [du 3 avril au 5 mai]."
Cela fait plus d'un mois que le blocage des salles de classes et d'examens impacte le quotidien des étudiants et professeurs. Lors de la dernière Assemblée Générale, lundi 16 avril, plus de 3000 étudiants avaient voté pour la poursuite du mouvement dénonçant la réforme de l'accès à l'université. Blocage maintenu jusqu'à la prochaine AG, fixée le lundi 30 avril, autrement dit, au début de la semaine initialement prévue pour les examens finaux.
"On ne sait pas trop quoi faire, regrette Hugo. C'est un peu compliqué de se motiver pour réviser quand on ne sait pas quand est-ce qu'auront lieu nos exams ! avoue cet étudiant en psychologie. J'essaie, mais on a le temps : normalement l'Université doit nous prévenir au moins quinze jours avant la tenue des examens. Ça risque encore de stagner un moment..."
Questions autour d'un nouveau calendrier universitaire
Dans ses messages électroniques, l'Université Rennes 2 admet travailler sur un nouveau planning des examens. Un plan B, qui fait beaucoup parler, les pour comme les opposants au blocage. "Les gens ont des tafs ou des déplacements de prévus", déplore l'Assemblée générale de Rennes 2 sur Facebook. Ceux qui sont "opposés au blocage permanents, aussi, pensent à ceux qui ont des stages ou des jobs déjà prévus cet été... "Personnellement, la meilleure solution serait à mon avis de faire des examens en ligne", soumet Hugo, étudiant en licence 1. Ce qui pose aussi la question de la sécurisation de cette voie internet.
Sur le fond, la réforme, elle continue de mobiliser. Outre les étudiants, de nombreux professeurs demandent le retrait de la loi ORE. Sur le site de Rennes 2, personnels enseignants et administratifs de différents départements ont pris position contre Parcoursup, pointant du doigt "le problème de fond" qui est "la sous-dotation des universités françaises" : "Du fait de cette baisse constante des moyens, de nombreuses filières sont mises en tension par le ministère alors que les débouchés professionnels existent. Plutôt que d’investir massivement dans l’université, le ministère préfère introduire une sélection sociale. Ce n’est pas acceptable !" déclarent-ils dans un communiqué.
Le comité de mobilisation des personnels et les organisations syndicales seront reçus demain par la présidence de #Rennes2. La seule solution n’est pas la sélection mais l’investissement dans les universités !#ParcourSup #NonALaSelection pic.twitter.com/xYd4zSEMB8
— Comité de mobilisation des personnels Rennes 2 (@PersonnelMobR2) April 23, 2018
Ce comité de mobilisation des personnels et les organisations syndicales doivent être reçus ce mardi 24 avril par la présidence de l’Université Rennes 2 qui s'est elle aussi déjà prononcé sur cette réforme.