Le président de l'université de Rennes 2, Olivier David, n'a pas exclu mardi le recours à la force publique en cas de "risque pour la sécurité des personnes", au lendemain d'un vote qui a reconduit le blocage jusqu'au 30 avril.
"Sur le volet politique, j'ai déjà pris contact à plusieurs reprises avec le ministre pour mettre autour de la table toutes les parties, mais, sur le volet de la sécurité, je suis inquiet de l'évolution des conditions dans les bâtiments occupés, et si l'intervention policière est la seule possible, je serai obligé d'y recourir", a déclaré Olivier David à l'AFP.
Fac bloquée jusqu'aux partiels
Les étudiants de Rennes 2, réunis lundi en assemblée générale, ont voté à une écrasante majorité la reconduction du blocage jusqu'au 30 avril. Une nouvelle assemblée générale se tiendra le 30 avril, date du début des partiels, pour décider de la reconduction ou non du mouvement. En attendant seuls les examens pour les étudiants qui suivent leur cursus à distance ont été maintenus.Un recours aux forces de l'ordre pour la sécurité des personnes
Le président de l'université a reconnu une "amplification" du mouvement "indépendamment de toutes les limites de ce type d'AG où des personnes extérieures peuvent venir voter". Il s'inquiète des modalités du blocage qui, selon lui, "pénalisent les étudiants et les personnels" car "les personnels administratifs et les enseignants chercheurs ne peuvent accéder à leur lieu de travail". Et aussi de l'obstruction des issues de secours qui "met en danger la sécurité des personnes". L'université de Rennes 2 compte 700 enseignants et 900 personnels administratifs."Il y a un moment donné où c'est la responsabilité pénale du président qui est engagée" et, "si l'intervention policière est la seule possible, je serai obligé d'y recourir", a-t-il affirmé.
La semaine dernière, Olivier David, avait fait savoir qu'il n'envisageait pas pour le moment d'avoir recours aux forces de l'ordre : "nous l'avons déjà fait à plusieurs reprises, ça n'enlève en rien la possibilité de rebloquer l'université, le mouvement de 2016 en est un exemple concret (...) J'appelle les forces de l'ordre quand les conditions de sécurité physiques et matérielles des personnes et des biens sont en danger, mais nous ne sommes pas dans cette situation aujourd'hui (le jeudi 12 avril, ndlr)."La situation et l'occupation de certains locaux semblent avoir modifié sa position.