Mardi 19 avril, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a affirmé, dans un rapport, que l'accident mortel de janvier dernier est "clairement lié à la molécule testée". Le directeur de Biotrial réagit.
La cause du décès du Morbihannais de 49 ans, volontaire pour le laboratoire Biotrial de Rennes, est maintenant déterminée. Selon un rapport de l'ANSM, paru mardi 19 avril, "l'accident survenu chez plusieurs volontaires de l’essai mené par Biotrial apparaît clairement lié à la molécule testée".
Le rapport estime que le médicament testé "ne pouvait pas, a priori, être considéré comme un produit à risque" selon les critères de l'Agence européenne du médicament. En amont du test, le laboratoire Bial, qui teste le médicament, a transmis à Biotrial des données qui "ne contenaient pas d'informations, notamment au plan toxicologique, de nature à faire craindre un risque particulier lors de la première administration à l'homme."
Les experts s'interrogent toutefois sur la pertinence de cet essai, car des molécules similaires et déjà testées n'avaient pas démontré une quelconque efficacité.
François Peaucelle réagit
François Peaucelle, directeur du laboratoire Biotrial, est revenu, ce mercredi 20 avril, sur le contenu du rapport. "Il y a assez peu de choses qui nous ont étonnés. Il y a un ou deux points de détail sur lesquels on peut avoir une petite distance, mais fondamentalement, on est dans la lignée de ce qu'on dit depuis le début", indique-t-il.
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