Le CES, salon mondial de l’électronique grand public, se tient jusqu'au 8 janvier à Las Vegas. Comme chaque année, des entreprises bretonnes participent à ce grand rendez-vous high-tech. Cela peut-il booster leur développement ? Eléments de réponse avec la start-up rennaise Jabi, passée par Las Vegas l'an dernier.
C’est le rendez-vous annuel de l'électronique grand public à Las Vegas. Le Consumer electronic show (CES), a ouvert ses portes ce jeudi.
Jusqu’au 8 janvier, plus de 100.000 professionnels d'une centaine de pays se retrouvent dans les hôtels clinquants de la ville américaine, pour une immense opération de communication autour d'appareils et services ultra connectés.
"L'édition 2023 représente une nouvelle étape vers un retour à la normale, aux niveaux pré-pandémie", assure Steve Koenig, vice-président chargé de la recherche à la Consumer Technology Association (CTA), qui organise le CES.
200 start-up françaises s’y rendent cette année. Parmi elles, 6 sont bretonnes.
Mais pour celles qui y sont déjà passé ces dernières années, le CES a-t-il été un levier ? Eléments de réponses avec l’entreprise rennaise Jabi présente à Las Vegas l’an passé.
De la visibilité, du réseau, des partenaires
Jabi, pour "Joie-Autonomie-Bienveillance-Interaction", a vu le jour en 2020 et développe notamment un jeu de stimulation à destination des seniors.
"Quand nous l’avons présenté à Las Vegas, notre solution ludo-thérapeutique était encore en phase de démonstration", explique Juliette Jego, la présidente et co-fondatrice.
"Nous étions là-bas en recherche de visibilité et d’investisseurs. Et on a compris que notre outil pouvait intéresser à l’international, au Canada et en Corée du Sud notamment, qu’il avait un potentiel énorme. C’était trop tôt pour signer des contrats, mais on est revenu avec des contacts qu’on activera quand on sera opérationnel".
Des contacts au bout du monde et au coin de la rue
"Et puis cela nous a permis de gagner en visibilité pour nouer des partenariats, ajoute Juliette Jego. Parfois même tout près de chez nous, comme avec le Pôle Saint-Hélier, avec lequel on travaille aujourd’hui. Cela permet de gagner du temps, de créer un réseau, d’être reconnu dans l’écosystème".
Une légitimité que confirme le Pôle rennais spécialisé dans le handicap et le vieillissement. "Avec Jabi, explique Bastien Fraudet, responsable du Lab' Saint-Hélier, on travaille sur des champs qui se croisent. C'était logique qu'un jour, on finisse par collaborer. Leur passage au CES a accéléré le processus".
Pour Jabi, le salon de Las Vegas a aussi permis de songer à étoffer l'offre. Ainsi est né Major, un outil d'organisation pour les maisons de retraites, pour les plannings d’animations, les menus alimentaires, la communication avec les familles. Cela facilite la vie du personnel et permet de remettre le sénior au cœur des préoccupations des établissements.
Aujourd'hui, Jabi est déjà présente dans 13 résidences seniors. La start up prévoit une dizaine de recrutements à partir de juin 2023.
