Nathalie Appéré, maire sortante PS, Matthieu Theurier d'EELV, Enora Le Pape de la France Insoumise, Carole Gandon LREM, Charles Compagnon, sans étiquette, Emeric Salmon du RN et Frank Darcel, régionaliste sont candidats à Rennes. Ils ont débattu de la sécurité, des transports et du logement. 


Le débat rennais a eu lieu sur le plateau de France 3 Bretagne ce 11 mars au soir. 

Le coronavirus s'est invité dans cette campagne et la candidate Carole Gandon a annoncé dès le début de l'émission, l'annulation de son meeting qui devait se tenir ce jeudi à Rennes. Richard Ferrand, président de l’assemblée nationale et Laurent Nunez, secrétaire auprès du ministère de l’intérieur devaient faire le déplacement. La candidate LREM attendait 540 personnes. De son côté, Frank Darcel dit craindre pour les assesseurs qui ne seront peut-être pas assez nombreux. Quant à Emeric Salmon, le candidat du Rassemblement national pense que l’abstention n’est pas un problème pour son parti."L’élection ne se fera pas sur ce critère".

Avant d'entamer réellement le débat, il a été question d'alliance au soir du 15 mars. Matthieu Theurier d'EELV sur l’alliance avec Nathalie Appéréa répété souhaiter un rassemblement le plus large possible au soir du 2ème tour. "Il y a une urgence climatique, plus personne ne peut la nier, 70% des actions qui permettent de s’adapter au changement se font à l’échelle locale".  

Nathalie Appéré, elle estime avoir tendu la main dès le début de sa campagne: "EELV a choisi de faire cavalier seul, évidemment au soir du 1er tour ma volonté de rassembler la gauche est intacte. Il faudra qu’on discute avec un projet clair et une équipe cohérente". Enora Le Pape estime que son parti est cohérent et a souhaité discuter avec EELV dès le début. Charles Compagnon, sans étiquette pour sa part, n’imagine pas de rassemblement avec la liste de Carole Gandon. « On verra match après match », dit-il sous entendu, on verra dimanche. Carole Gandon, elle veut rassembler le plus grand monde dès le 1er tour. "On se connaît avec Charles, on échange souvent. Il a fait le choix de s’allier avec LR, on verra par la suite".

Le débat a alors commencé avec le thème de la sécurité à Rennes. Un thème clivant qui a permis aux candidats de se positionner rapidement.


Rennes est-elle une ville sûre ?


"Non", explique Emeric Salmon. Le Rassemblement national lie cette insécurité à l’immigration. Pour Matthieu Theurier, il ne s’agit pas de nier les choses, "il y a une réalité que l’on retrouve dans toutes les grandes villes de France, mais le taux d’insécurité fait partie des plus faibles de France, il y a une baisse des incivilités de 6%, dit-il". Il souhaite des assises de la sécurité dans la ville. Frank Darcel explique que l’Etat français ne remplit pas ses missions régaliennes et notamment en matière de sécurité. Il est également pour des assises.

Je souhaite mettre en polace une police municipale nocturne


Carole Gandon reproche dans une ambiance assez vive, à Nathalie Appéré de ne pas avoir augmenté suffisamment les effectifs de la police municipale. Nathalie Appéré, justement ne souhaite pas armer la police municipale. "Rennes, dit-elle est une ville sûre et doit le rester. L’équipement est fonction des missions et je suis contre le fait de distribuer des armes aux policiers municipaux". Elle propose une police municipale nocturne, 40 policiers municipaux supplémentaires.
Charles Compagnon veut des policiers municipaux nocturnes également dans les quartiers. Il estime qu'un policier municipal doit être armé la nuit. Il veut aussi augmenter le nombre de caméras de surveillance et positionner un opérateur responsable derrière les écrans. Enora Le Pape souhaite "mettre à la poubelle" les caméras de surveillance. "Elles ne servent à rien et n’empêchent pas la délinquance. Je préfère que les personnes soient sur le terrain et non derrière un écran". Elle souhaite mettre en place des maisons de tranquillité dans les quartiers.


Quels transports pour améliorer la circulation à Rennes?


160 000 véhicules viennent à Rennes, chaque jour. Et la ville est parfois engorgée. Chaque candidat s'est positionné sur le sujet. 
Charles Compagnon souhaite un plan Marshall : "il faut ouvrir la rocade à l’extérieur et faire sortir le métro à l’extérieur avec des lignes de tramway pour donner accès à toutes les personnes qui viennent sur Rennes."

Je veux mettre le paquet sur le vélo


Matthieu Theurier souhaite "mettre le paquet sur le vélo". Il a aussi le projet de trambus, ce sont des tramways sur roue, de RER rennais. Ce dernier projet est repris par Enora Le Pape. "Car il ne faut pas grignoter sur le terres agricoles", dit-elle.

Carole Gandon veut prolonger le métro et le faire sortir de la rocade. "Il faut aussi investir sur le réseau vélo, pas assez sécurisé, dit-elle. Nous souhaitons mettre une ligne de bus à 360° en dehors de la rocade et mettre des parking relais en dehors de la rocade."

Frank Darcel est également favorable au prolongement, mais en tramway, car le métro est trop long et trop cher, selon le candidat régionaliste. Deux tramways partiraient de Rennes-Villejean, vers Pacé et  vers St Grégoire et une au Sud, pour desservir l’aéroport.

Nathalie Appéré propose 5 lignes de trambus, à mettre en œuvre dans le mandat. Ce sont des longs bus électriques et rapides roulant sur des voies réservées.
Le meilleur des déplacements est celui qu’on ne fait pas, dit Charles Compagnon. Le candidat du centre droit veut créer 4 lignes de tramway pour prolonger les 2 lignes de métro sur 5 ou 10 km au-delà de la rocade.

Enora Le Pape milite pour la gratuité totale dans les transports :"Il y a une urgence climatique, il faut un choc pour que les gens abandonnent leur voiture". Comme Matthieu Theurier, elle souhaite un RER métropolitain en utilisant le réseau TER existant. 


Quid du logement à Rennes ?

C’est sans doute l’un des thèmes sur lesquels la maire sortante est la plus attaquée. Elle est engagée dans une politique de construction intensive de logements pour dit-elle lutter contre la spéculation immobilière. Elle souhaite continuer à construire pour accueillir et loger les Rennes et que les logements restent accessibles: "je refuse de mettre la ville sous cloche pour fermer les yeux sur le périurbanisation qui grignote les terres agricoles et les risques d’exclusion. Je m’engage à une charte de concertation avec tous les promoteurs et les riverains concernés". "Mesure électorale" rebondit Enora Le Pape. Selon Matthieu Theurier, "Rennes se bétonne et les prix s’envolent". "Il faut des constructions qui respectent les enjeux écologiques et avec les habitants", dit-il. La liste emmenée par Matthieu Theurier milite pour l’abandon des projets de tours et d’immeubles de grande hauteur.

construite moins vite, mieux, pour tous et avec tous


Charles Compagnon souhaite "construire moins vite, mieux, pour tous et avec tous". Il souhaite aussi faciliter les mobilités pour que les personnes qui travaillent à Rennes, puissent rester habiter à Combourg, Vitré etc. Ce dernier point est partagé par le candidat du Rassemblement national.
Carole Gandon, elle estime que Rennes aspire tout, "les emplois, les infra et les services (...) il faut réfléchir avec la métropole et ne pas abandonner la ceinture verte et connecter la métropole avec l'extérieur, sinon dit-elle, la ville va s’essouffler." Elle souhaite "imposer un moratoire sur la construction de tours". Enora Le Pape souhaite, elle, "rénover l’existant et exploiter les bâtiments sous-utilisés". Frank Darcel souhaite également un moratoire sur les destructions.


Deux autres candidats se présentent à Rennes en plus des 7 qui étaient invités ce mercredi soir : Pierre Priet du Parti Ouvrier Indépendant et Valérie Hamon de Lutte Ouvrière.
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