VIDÉO. Sculptures monumentales. A Châteaubourg, "Jardins des Arts" ouvre son parc aux artistes

Pour exposer des œuvres monumentales et espérer séduire des acheteurs, il faut de l'espace. Pas toujours facile. Depuis 21 ans, "Jardin des Arts" offre aux artistes confirmés ou en devenir, la possibilité de montrer leurs travaux dans le parc du Moulin d'Ar Milin, à Châteaubourg, près de Rennes. Grâce à des entrepreneurs mécènes, cette exposition est également gratuite pour le public jusqu'au 15 septembre 2023.

Cette année, à l'entrée du Moulin d'Ar Milin, se reflète dans l'eau une oeuvre sur pilotis. Une installation baptisée "Lacustres" signée Mirelle Fulpius et Sylvie Bourcy.

Ce duo expérimente pour la première fois un travail monumental sur l'eau, pensé pour s'intégrer au site. Magali Burel, co-présidente de l'association Jardin des Arts raconte : "C'est du sapin qu'elles ont fait  venir de Savoie. Des planches de 9 mm avec deux énormes cercles qui tiennent avec des chevilles en bois, sans aucune vis."

On a vidé l'étang. Les artistes étaient en botte, enfoncées dans 60 cm de vase et elles ont monté la structure petit à petit

Magali Burel

Co-présidente de l'association Jardin des Arts

L'association Jardins des arts sélectionne chaque année des artistes pour leur offrir, le temps d'une exposition, les 5 hectares d'écrin du parc attenant au moulin.

Fruit d'un mécénnat d'entrepreneurs, la structure a choisi sept créateurs pour l'édition 2023. Des projets et des matières singulières s'offrent ainsi au public pour une découverte gratuite et initiatique."C'est surprenant. Certaines oeuvres, on devine ce que c'est, d'autres non mais c'est plein de poésie" commente ce promeneur.

C'est formidable de mettre des œuvres à la portée de tous et que chacun puisse être au plus près pour se familiariser avec le travail hors des musées

Une visiteuse

Figuratives, les créations de Mara Dominioni proposent, elles, une lecture universelle. Jouant avec l'ombre et la lumière du jour, sous les feuillages d'un magnolia, son groupe de jeunes femmes, sculpté en résine et intitulé "Allégresse printanière", a germé un beau jour dans son esprit lors d'une sortie dans un parc à Amesterdam, très cosmopolite.

Les visages de ces personnages évoquent différentes nationalités et se tiennent par la main, lègères et graciles."J'ai voulu créer une pièce qui se mêle aux gens qui se baladent afin d'évoquer l'unité de l'humanité et l'égalité universelle" précise la sculptrice installée en Ille-et-Vilaine.

Radicalement différente, une dragonne fabriquée sur l'île de Bréhat par Paul Rouillac se dresse sur un coin de pelouse. Des écailles découpées dans plus de 1.300 bouteilles de lait et 36 bidons de plastique.....

De l'art de la récupération pour cette réalisation de 6 mètres de long et 2 mètres de haut. Que des grands formats sous nos yeux et l'opportunité pour ces jeunes créateurs d'asseoir leur renommée.

Jardin des Arts jusqu'au 15 septembre - Parc d'Ar Milin à Châteaubourg, visite gratuite