Violences sexistes et sexuelles : 2 500 personnes dans les rues à Rennes

En ce 19 novembre, journée de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, 2 500 personnes se sont rassemblées dans les rues de Rennes.

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C’est un décompte macabre : 120 femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon en France depuis le début de l’année 2022. "Quand on voit le nombre de femmes qui meurent, ça n’est pas possible" , se révolte Léa, 14 ans.

Une femme prend le porte-voix et continue d’égrainer ces chiffres qui font mal : "une femme décède tous les trois jours à cause des violences, il y a un viol toutes les six minutes dans notre pays."

"Pour celles qui souffrent en silence en étouffant leurs cris, celles qui pleurent", Carole marche. "Voir tous ces gens, apercevoir les feuilles blanches colées dans les rues sur lesquelles des femmes ont écrit à l’encre noire, "Je vous crois," cela permet de retrouver sa dignité, de ré-exister, de se dire qu’il n’y a pas que moi. Je me suis longtemps crue seule, ça fait du bien."

Un peu plus loin, dans le cortège, des amies de Marie. Il y a quelques mois, la jeune femme est morte à Villejean à Rennes par un triste soir de printemps par son mec violent. "Nous ne l’oublions pas" sont venus dire sobrement ses proches.

 

"Ras le viol"

 "Les femmes victimes de violence ont honte, elles ont peur. Peur d’être punies par celui qui les martyrise si elles osent parler ", explique une manifestante en rappelant que 92 % des violences contre les femmes ne font jamais l’objet de plaintes.

"Mais 84% des femmes ont déjà subi du harcèlement dans l’espace public, 32% des femmes vivent ce harcèlement au travail ", s’indignent les militantes du collectif Nous Toutes de Saint-Malo.

Cinq ans après Metoo, il y a encore du travail à faire constate la foule, toute de violet vêtue. Hommes, femmes, enfants, jeunes et moins jeunes, tous rêvent de lendemains meilleurs.  

 

"Et si on faisait une grève générale féministe, propose Kim Attimon, militante du collectif Nous Toutes 35. Nous représentons 50% de l’humanité, on peut tout bloquer ! Bloquer pour débloquer un avenir, un monde où nous auront, tous et toutes,  un avenir et une vie délivrée des violences."

En attendant, la foule se tasse un instant et se lève en entonnant joyeusement sur l’air de "Galettes-saucisses je t’aime" , le refrain du jour "Dans les boulevards de Rennes, les féministes chantaient, les mecs dans la Vilaine, fallait pas nous faire chier !"

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