À l’occasion de la Semaine de lutte contre les violences faites aux femmes, le collectif Nous Toutes 35 se mobilise. Une manifestation est organisée à Rennes, ce samedi 19 novembre 2022. L'association rappelle que "80 % des plaintes pour viol sont classées sans suite".
Mi-novembre, on comptait déjà 119 féminicides en France. 5 ans après l'émergence du mouvement #MeToo, "les violences sexistes et sexuelles restent massives".
Dans le cadre de la Semaine de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, Nous Toutes 35 organise une manifestation ce samedi 19 novembre, à 14h30 au départ de la Place de la République. D'autres mobilisations sont prévues dans la semaine, dont le 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
"80% des plaintes pour viol classées sans suite"
En France, 225.000 femmes sont victimes de la violence de leur conjoint ou ex-conjoint chaque année, et un tiers sont victimes de harcèlement sexuel au travail. En 2021, le nombre de féminicides a augmenté de 20% par rapport à 2020.
L'année dernière, 122 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, un chiffre conséquent. L'association Nous Toutes 35 rappelle que "80% des plaintes pour viol sont classées sans suite".
"Il manque, en Ille-et-Vilaine, plus de 100 places d'urgence dans les foyers pour femmes victimes de violence"
Nous Toutes 35
Alors, pour continuer son combat et se faire entendre, l'association rennaise se mobilise. Même si les membres n'ont pas accès aux chiffres régionaux concernant les violences sexistes et sexuelles, l'association est en mesure d'affirmer "qu'il manque, en Ille-et-Vilaine, plus de 100 places d'urgence dans les foyers pour femmes victimes de violence".
Marie, tuée à Rennes, 36e féminicide en 2022
Une marche aux flambeaux aura lieu vendredi 25 novembre, à 18h. "Le départ aura lieu à la dalle Kennedy, c'est un choix. Le 12 avril, c'est ici que Marie est morte sous les coups de son mari. C'est le 36è féminicide en 2022", rappelle Mélissa membre de Nous Toutes 35.
Depuis, le collectif Kuné est né dans le quartier Villejean pour parler des violences sexistes et sexuelles. Mais Nous Toutes 35 aimerait que "les pouvoirs publiques s'emparent du problème. Au delà de l'appareil judiciaire, ce qui nous intéresse c'est le travail politique" soulignent les membres de l'association.
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"Eduquer et prévenir"
L'objectif principal de Nous Toutes 35 ? "Créer des mobilisations en nombre, éduquer, prévenir. On veut montrer à la société qu'il y a un réel problème". L'association tient à prévenir : "Les violences et leurs auteurs sont partout, de toutes origines et de toutes classes sociales. Ce sont nos potes, nos maris, nos professeurs."
Le 20 novembre, à 18h sur la Place de la Mairie, une manifestation est organisée en "commémoration des personnes trans assassinées et poussées au suicide à cause de la transphobie vécue". "Il faut visibiliser toutes les luttes" conclut Nous Toutes 35.
Pour permettre aux parents de participer aux mobilisations contre les violences sexistes et sexuelles et contre la transphobie, le collectif La Bulle Rennes va accueillir, bénévolement, les enfants. L'inscription est obligatoire à accueildenfants@riseup.net.
