Au mois de septembre 2021, quatre ultras du PSG avaient dérobé une bâche appartenant aux supporters rennais du RCK. Ils ont été condamnés ce mercredi 21 décembre à des amendes de 600 euros pour vol en réunion.
Le prévenu aux antécédents judiciaires les plus notables a été condamné à 150 jours d'amende à quatre euros. Deux autres ont été condamnés à une amende de 600 euros et le quatrième à une amende de 600 euros avec sursis.
Lors d'une audience au tribunal judiciaire de Rennes fin novembre, des peines allant de huit à douze mois de prison ferme ou avec sursis avaient été requises, à l'encontre des quatre hommes. Ils étaient poursuivis pour avoir volé une bâche "totem" du principal groupe de supporteurs rennais, le Roazhon Celtic Kop (RCK), à l'un de ses membres.
"Ça n'était pas une affaire de hooliganisme"
Le tribunal a requalifié les faits de "vol avec violence" à "vol en réunion". "Le tribunal a ramené le dossier à sa dimension normale", s'est félicité l'avocat de l'un des prévenus, Maître Olivier Pacheu.
"Ça n'était pas une affaire de hooliganisme", a-t-il réagi. "Ce dossier avait été traité comme s'il avait été d'une gravité extrêmement importante", a-t-il ajouté, soulignant les moyens importants déployés pour l'enquête.
Vol dans la voiture au domicile du supporter rennais
Le 22 septembre 2021, un membre du RCK rentrait au domicile de ses parents à Breteil (Ille-et-Vilaine) après la rencontre entre Rennes et Clermont. Vers 1h du matin, il dit avoir été agressé et a constaté que la bâche de soutien au club breton, qui a une valeur de totem dans le milieu codifié des Ultras du foot, avait été volée dans sa voiture.
Quatre hommes âgés de trente à quarante ans, dont trois avec des casiers judiciaires, avaient été arrêtés en région parisienne.
Une "blague qui a mal tourné"
Lors de l'audience, aucun des prévenus n'avait reconnu faire partie intégrante de Karsud, un groupe qui gravite autour du PSG. Ce groupe, "né en 1993, suivant l'équipe du PSG en tribune Auteuil" selon la juge, a "depuis 2017/18 quitté les tribunes pour se consacrer uniquement à des confrontations de rue et à du vol de matériel".
"Je reconnais le vol, mais sans violence : il a paniqué en nous voyant, son coffre était ouvert et j'ai pris les sacs", avait expliqué l'un des prévenus, évoquant une "blague qui a mal tourné", sans préméditation.