Peu valorisé, le water-polo peine encore à trouver sa place dans les bassins français. La Bretagne compte cinq clubs, dont celui du Cercle Paul Bert à Rennes. Les ambitions de haut niveau riment avec un certains nombre de contraintes mais Rennes a décider de se donner les moyens.
"Il y a un an c'était très compliqué. On avait perdu notre salarié pour le water-polo depuis quatre ans. Le club avait été repris par des nageurs bénévoles qui cherchaient à retrouver de l'entrain. Sauf que comme ils étaient jeunes, ils ont fini par trouver du travail ailleurs et sont partis. Il restait à cette époque une quarantaine de licenciés. On a dû mettre en place beaucoup de choses pour essayer de retrouver du dynamisme." Gwen Rubeillon, président du club de water-polo du Cercle Paul Bert à Rennes oscille entre optimisme et réalisme. Grâce à ses efforts et à ceux des nageurs, l’équipe classée en National 3 refait pourtant surface depuis quelques mois et vise le National 2.
20 joueurs font partie de l'effectif, avec une moyenne d'âge de 28 ans.
Ce n'est pas un sport qui est très connu donc il faut aller chercher les gens, aller chercher les jeunes, pour qu'ils viennent à la pratique
Mettre en place une stratégie à long terme, pour faire évoluer le club
Le Cercle Paul Bert mise sur plusieurs atouts, pour pouvoir se donner les moyens de ses ambitions. Cela passe d'abord par le recrutement d'un entraîneur. Kelig Reiller, ancien joueur lui-même a accepté ce rôle. "L’idée c’est de garder une équipe jeune, en s’appuyant notamment sur les petits. Il faut penser à long terme, ce qu'on ne faisait pas auparavant", relève-t-il.
Michele Aureli, joueur italien de haut niveau a rejoint les rangs. Son expérience profite déjà au coach et aux autres nageurs alors qu'il est passé par plusieurs clubs, en Australie et en Europe. "Avec lui, on échange beaucoup sur le côté tactique", souligne Kelig.
Pour attirer de nouveaux adeptes, une section loisir a aussi été créée, pour inviter les gens à venir pratiquer le water-polo de manière ludique. "Ce sport est souvent considéré comme un sport d'élite, trop technique ou trop difficile" regrette Gwen Rubeillon. Mais il a réussi son pari : une vingtaine de personnes a répondu présent.
Le National 2 va devoir se conquérir. "C'est très compliqué notamment d'un point de vue financier. Monter en N2, c'est passer à 40 000 euros alors que l'on a un budget annuel de 25 000 euros. Deuxième difficulté : il faudrait salarier l'entraîneur à temps plein. À ce jour, il est uniquement payé sur dix heures par semaine. La piscine rennaise doit aussi être plus accessible pour les compétitions de N2, ce qui n'est pas encore le cas à Rennes où le bassin manque de disponibilités."On a des joueurs motivés, impliqués
Prochain match pour les Rennais le 11 janvier, face à Rezé, à la piscine de Bréquigny. Ils sont pour l'instant deuxième dans leur poule et le championnat de N3, derrière Granville.