À l'occasion du départ de la Route du Rhum ce dimanche 4 novembre, les organisateurs et les autorités ont établi des règles très précises et un encadrement renforcé. 10.000 plaisanciers sont attendus en mer pour le départ. Pour la sécurité de tous, certaines points sont à connaître.
Si pour ce grand rendez-vous de la voile, ils seront plusieurs centaines de milliers agglutinés sur le littoral, ils seront également nombreux en mer sur leurs bateaux. Les plaisanciers pourront tout à fait assister au départ, dans une zone aux règles bien définies. Cette zone est comprise entre la côte et le corridor de départ (en vert sur la carte ci-dessous). Les bateaux autorisés sont obligatoirement à moteur, et les voiliers sont interdits. Toute autre activité nautique est prohibée, que ce soit une simple baignade ou de la planche à voile.
Arrêté Préfecture Maritime pour la Route du Rhum
Un dispositif important
La préfecture maritime de l'Atlantique, assure dans un communiqué mettre en place "un dispositif adapté, prenant en compte l’augmentation significative du nombre de concurrents et le retour d’expérience des années passées, [...] en parfaite coordination avec l’organisateur de la course."
Ce dispositif voit la création de trois zones organisant la circulation maritime du départ (pointe du Grouin) au passage du cap Fréhel (cf ci-dessus). Six patrouilleurs et vedettes de la gendarmerie maritime seront sur place pour veiller au respect de ces délimitations.
Le Centre Régional Opérationnel et de Sauvetage (CROSS) Corsen, sera en niveau d’alerte et de veille maximal, verra ses équipes renforcées avec des agents du SAMU et du Service départemental d'incendie et de secours du Finistère (SDIS 29), notamment.
La surveillance se fera aussi dans les airs : "le dispositif aérien comprendra également l’hélicoptère Dragon 50 de la Sécurité civile basé à Granville, ainsi que deux hélicoptères Écureuil de la Gendarmerie nationale," avertit la préfecture maritime.Le changement du régime de veille des sémaphores de Brignogan, Ploumanac'h et Saint Quay en 24h/24, ainsi que le réarmement du sémaphore du Groin complètent ce dispositif de sécurité renforcée.
Des plaisanciers mis en garde sur les sorties payantes
Chaque année, des particuliers proposent de prendre sur leur bateaux des personnes contre rémunération. Et les prix peuvent atteindre une centaine d'euros pour une personne seule.Ce comportement enfreint le droit du commerce et le droit maritime. Le 29 octobre, une dizaine de contrevenants ont été convoqués au Palais de Justice de Saint-Malo pour recevoir un rappel à la loi collectif.
"Nous avons ciblé un certain nombre d'annonces qui rentraient dans les critères des infractions que nous voulions poursuivre, dont l'emploi non-conforme d'un navire de plaisance," renseigne Ronan Leclerc, substitut du procureur de Saint-Malo, sur France Bleu Armorique ce lundi 29 octobre.
Le fait de faire payer le passage sur son navire pour aller en mer est illégal. "La rémunération doit être déclarée. Les professionnels qui embarquent des passagers déclarent eux leurs revenus à l'ENIM (le régime social des marins)"
Ces contrevenants convoqués par la justice ne recevront pas d'amende, l'idée est d'associer à la réponse pénale une dimension pédagogique pour lutter contre ces comportements répréhensibles.