Le festival du film britannique bat son plein dans la station balnéaire so british. Un flot de cinéphiles se presse dans les salles obscures, accompagné par le jury du Dinard film Festival, présidé par Sandrine Bonnaire. Le réalisateur Mike Leigh présentait ce vendredi soir son dernier film.
Un ciel bleu, des centaines de mètres de tapis rouge, l'Union Jack qui flotte au vent, des conversation en anglais sur la promenade des Alliés et une effervescence inhabituelle aux abords du Palais des Arts. Pas de doute, comme tous les ans à la même période depuis 30 ans, le Dinard Film Festival impose sa présence à Dinard.
Et pour cette 30e édition, le public a une nouvelle fois répondu présent. Les salles de cinéma de la ville sont combles, même si comme le regrette Clément, un festivalier au programme bien établi, "il faut parfois se présenter une heure à l'avance pour être sûr d'avoir une place". Chaque film, qu'il soit parmi les six présentés en compétition officielle ou parmi les multiples avant-premières, attirent son lot de festivaliers avides de ce cinéma britannique "pas comme les autres". Un cinéma "qui a du sens, qui apporte une vision, une réflexion sur le monde que l'on vit" comme on peut l'entendre dans les files d'attente.
Un choix assumé depuis de longues années par Hussam Hindi, le directeur artistique du festival : "nous la perfection, ça nous ennuie, donc on présente des films qui ont quelque chose à dire mais pas tout le temps d'une façon très populaire".
Ce samedi soir, le jury du festival, présidé par Sandrine Bonnaire et composé de huit autres personnalités, actrices, acteurs, réalisatrices, réalisateurs français ou britanniques, délivrera son palmarès dont le Hitchcock d'Or. Un choix qui pour la présidente sera avant tout dû au fait que le film lauréat "l'aura embarqué par ses émotions, son histoire et ses acteurs".
La présidente du @FestivalDinard du film britannique, Sandrine Bonnaire, explique comment elle juge les films en compétition #Dinard #festival #cinéma pic.twitter.com/7cZHXIk5Y4
— France 3 Bretagne (@france3Bretagne) September 28, 2019
Une avant-première avec le réalisateur Mike Leigh
Vendredi soir, Mike Leigh, l'un des très grands noms de ce cinéma outre-Manche, présentait pour la première fois en France son film Peterloo.Peterloo, c'est l'histoire véridique d'un massacre en 1819 à Manchester dans le nord de l'Angleterre. Une manifestation pacifique de la population, qui se battait pour le droit de vote et contre l'état de pauvreté dans lequel le pouvoir les maintenait. Un rassemblement de plus de 60 000 personnes réprimé dans le sang. Le film, qui relate cette étape importante du combat pour une meilleure représentation du peuple au parlement en Angleterre, résonne particulièrement aujourd'hui.