Après la mort d'un jeune ouvrier sur un chantier à Pleurtuit samedi 23 octobre, l'enquête se concentre sur la détermination des responsabilités et sur la présence des deux ouvrier sur le chantier un samedi matin.
"Nous avons quelques suspicions de travail dissimulé et l'inspection du travail a été saisie" explique Christine Le Crom, procureure de la République de Saint-Malo.
L'enquête n'en est qu'à son début mais très vite des questions s'imposent aux enquêteurs et à la justice suite au drame qui s'est déroulé samedi sur le chantier de construction d'un immeuble d'habitation au 12 rue Brindejonc des Moulinais à Pleurtuit.
Ce matin là, vers 10h, deux hommes retiraient des pièces d'étai d'un balcon, lorsque ce dernier, une dalle de béton d'une dizaine de tonnes, s'est effondré sur l'un des ouvriers. Ce dernier est mort sur le coup, enseveli sous les gravats.
La victime, un homme de 28 ans d'origine turque, était accompagnée de son frère au moment des faits. Ce dernier, très choqué par l'accident, a été transporté à l'hôpital de Saint-Malo.
Suspicion de travail dissimulé
La présence de ces deux ouvriers sur le chantier est au centre de l'enquête ainsi que la question de leur contrat de travail. "L'inspection du travail a été saisie sur deux aspects, explique la procureure de Saint-Malo, à savoir sur l'aspect technique de l'accident, soit l'effondrement du balcon, et sur la détermination des responsabilités quant à la présence des deux ouvriers sur le chantier".
Deux entreprises de Rennes, dont un sous-traitant, sont particulièrement visées par l'enquête. Il y aurait des "suspicions" de travail dissimulé, les ouvriers travaillant peut-être sans contrat de travail.