Les Restos du cœur face au manque de denrées, et de bénévoles

Aux Restos du coeur de Saint-Malo, comme ailleurs en France, la collecte nationale de ce week-end est surveillée de très près: les stocks de denrées sont au plus bas et les bénévoles manquent pour organiser davantage de points de collecte. 

La collecte nationale entamée vendredi 5 mars s'achève demain, mais déjà l'heure des comptes approche. Récemment, les Restos du coeur de Saint-Malo ont du faire appel aux stocks du centre départemental à Rennes pour combler le manque de nourriture.  Pour la collecte de ce week-end, les marchandises récupérées à Saint-Malo pourraient être presque deux fois moins importantes qu'habituellement. "Si on collecte 12 tonnes, on sera content", confie le responsable de l'antenne malouine des Restos du coeur, alors qu'en 2019 la collecte dans la cité corsaire s'élevait à 21 tonnes de produits alimentaires et d'hygiène. 

Crainte de la pandémie

La crise sanitaire a affecté l'association à tous les niveaux. Les bénévoles, qu'ils soient occasionnels ou habitués, sont moins nombreux, la crainte de la Covid ayant éloigné notamment certaines personnes âgées. Dans ces conditions, les Restos du coeurs se voient contraints d'organiser des points de collectes parfois sans bénévoles, ce qui est moins efficace pour attirer les donateurs. 

 

"Donner au moins l'alimentaire"

Au centre de distribution, il faut aussi respecter les jauges liées au Covid: pas plus de 20 bénévoles dans des locaux où s'affairent habituellement une cinquantaine de volontaires les jours de distribution. 


 

"On s'est recentré, par conséquent, sur l'alimentaire principalement, ce qui enlève une partie de nos missions normales, nos missions d'aides, d'écoute ... On met tout ça entre parenthèses pour au moins donner de l'alimentaire aux gens"

Charles-Edouard Laribbe, responsable des Restos du coeur de Saint-Malo

A Saint-Malo comme ailleurs, les bénficaires sont plus nombreux, avec des jeunes - "alors qu'on n'est pas une ville universitaire" précise M. Laribbe - et des saisonniers qui ne peuvent plus travailler dans la restauration.

En France, selon une étude publiée en février, plus de 2,1 millions de personnes bénéficient de l’aide alimentaire en ce début d’année 2021 et plus de la moitié (51 %) des personnes aidées déclarent y avoir recours depuis moins d’un an.

"On a entendu que l'Union Européenne aiderait les associations caritarives: on l'espère, car il va y avoir besoin d'argent" souligne M. Laribbe. "Il va falloir acheter de la nourriture qui, auparant, nous était donnée, ou de la nourriture que nous achetions avec les dons versés aux Restos du coeur."

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