Les Restos du cœur lancent ce 5, 6 et 7 mars leur nouvelle grande collecte nationale. Une campagne sur fond de crise sanitaire et économique qui fait craindre une hausse significative des bénéficiaires.
Ce vendredi 5, samedi 6 et dimanche 7 mars, de nombreux bénévoles vont se mobiliser partout en France pour participer à la nouvelle grande collecte des Restos du cœur. Dans le Morbihan, ils seront près de 1 200 répartis dans 135 magasins et parmi eux un nombre plus important de bénévoles d’un jour. Près de 500, contre 375 en 2019. Le département du Morbihan était le seul département breton à n'avoir pas pu participer à la campagne de 2020.
"Ce sont des bénévoles occasionnels qui se sont inscrits sur le site des Restos du cœur. On a plus de jeunes aussi. Cela s’explique peut-être par le fait que les gens sont plus disponibles cette année", précise Michel Maignioux, référent événementiel dans le Morbihan.
Vers une forte augmentation des bénéficiares ?
Lors de la précédente campagne en 2020, les Restos du Coeur avait récolté 7 400 tonnes de denrées au niveau national, soit l’équivalent de 7 millions de repas. Cette année, l’objectif est de faire au moins aussi bien. Ses responsables craignent, en effet, que la crise sanitaire et économique liée au Covid ne se traduise par une forte augmentation des besoins en denrées alimentaires et en produits d’hygiène. "Dans le Morbihan, le nombre de bénéficiaires reste stable pour l’instant, mais je pense qu’une fois que la vie normale va reprendre, ils vont arriver en grand nombre", redoute Michel Maignoux.
Selon une étude publiée en février, plus de 2,1 millions de personnes bénéficient de l'aide alimentaire en ce début d'année 2021 et plus de la moitié (51 %) des personnes aidées déclarent y avoir recours depuis moins d'un an. La crise engendrée par la Covid-19 a plongé de nombreuses personnes dans la précarité, et notamment des étudiants.
Une campagne dans le respect des règles sanitaires
Épidémie oblige, les bénévoles devront se plier à des règles sanitaires strictes. Port du masque obligatoire, utilisation de gel hydroalcoolique, distanciation à respecter. "Les gens devront déposer leurs dons dans le chariot de façon à ce qu’il n’y ait pas de contact direct", explique Michel Maignoux. Le couvre-feu devra également être respecté. "Puisque tous les magasins ferment à 18h, on va s’arrêter vers 17h45 pour que tout le monde aussi puisse rentrer chez soi. Les chauffeurs chargés de rapporter les dons au dépôt et qui seront sur la route après 18 h seront munis d'une attestation", conclut-il.