La législation liée aux locations de courte durée à Saint-Malo va changer à partir du 1er janvier 2020. La procédure administrative se fera sous le contrôle de la mairie.
Les locations de courte durée, via des plateformes de réservations en ligne vont être de plus en plus encadrées à Saint-Malo. La ville a été reconnue comme "zone tendue" par l'État alors que le phénomène est en constante augmentation.
Un phénomène lié à l'attractivité de la ville
À compter du 1er janvier 2020, les loueurs devront obtenir un numéro INSEE pour leur logement, qu'ils devront mentionner sur chaque annonce postée. Si la location dépasse les 120 nuitées par an, les personnes concernées devront procéder à un changement d'usage de leurs locaux. Cette nouvelle procédure se fera sous le contrôle de la mairie.
Cette nouvelle mesure intervient alors que les habitants et les professionnels de l'hôtellerie se disent saturés par ces locations. Concurrence pour les uns, conséquences sur la qualité de vie et hausse des prix des logements pour les autres. Le collectif "J'y vis, j'y reste" dénonce depuis plusieurs mois ces pratiques.
L'une de ses membres, Véronique Deschamps habite intra-muros depuis 26 ans. L'appartement à côté de chez elle est constamment loué et elle ne supporte plus les allées et venues incessantes. "Cette mesure, c'est déjà une bonne chose parce qu'il n'y avait rien jusqu'à maintenant. Après, je ne suis pas sûre que ça effraie les grands investisseurs, ceux qui viennent d'ailleurs et nous laissent leur bazar." Le collectif souhaiterait la mise en place d'une compensation : "Pour un logement qui a obtenu un changement d'usage, il faudrait remettre en compensation, un bien locatif à l'année."
"On espère que par la suite, les futurs candidats aux municipales vont prendre le dossier à bras le corps. Nous on ne veut pas que les malouins aillent vivre ailleurs."