C’est désormais la société Edeis qui détiendra la concession des ports de Saint-Malo et Cancale pour les 10 ans qui viennent. La Région Bretagne a tranché. Les élus de la commission permanente ont préféré Edeis à la CCI de Saint-Malo, aux commandes depuis 1957.
Le passage de témoin aura lieu le 1er janvier 2020.
La concession regroupe quatre activités, avec la pêche à Saint-Malo et Cancale, le trafic de marchandises, le transport de personnes et la réparation navale, essentiellement sur Saint-Malo.
Edeis à l'unanimité
Cinq critères d’évaluation avaient été retenus, les performances économique, financière, environnementale, sociale, et le niveau des garanties proposées quant à la capacité du candidat à exécuter le contrat à ses risques et périls.
Un premier appel d’offres avait avorté. Le projet de CCI, aux commandes depuis 1957, avait été retoqué. Cette fois ci, Edeis, société d’ingénierie et de gestion d’infrastructures, qui assure notamment la gestion de l'aéroport de Vannes, était dans la course.
Sa candidature avait la préférence de Loig Chesnais-Girard, le président de la région. Un choix validé ce 4 novembre par un vote à l’unanimité de la Commission permanente. Edeis récupère donc la délégation pour dix ans.
Un engagement de 50 millions d'euros d'investissements, sur le plan environnemental notamment
"Le nouveau délégataire s’est notamment engagé à mener plus de 50 M€ d’investissements dont une partie conséquente sur le plan environnemental", souligne-t-on au Conseil régional.
Pour Loïg Chesnais-Girard, « ce choix marque un changement fort. Il permet de réaffirmer notre volonté de renforcer les ports bretons dans un contexte de concurrence européenne et de BREXIT. Ces ports doivent être des outils puissants au service du développement économique et, en premier lieu, des usagers. Ils doivent aussi être des acteurs des transitions et s’intégrer pleinement dans leur territoire. »
Le port de la cité corsaire est le premier en Bretagne pour le transport de passagers. Le troisième derrière Brest et Lorient pour le trafic de marchandises, et ne se classe qu'au 23e rang au niveau national. La Région compte donc désormais sur Edéis pour lui redonner du souffle.
Les 90 salariés qui dépendaient de la concession et travaillaient pour la CCI, seront repris par le nouveau délégataire.