Après un tour de la Méditerranée, Energy Observer, le bateau du futur est revenu à son port d'attache, Saint-Malo. Le bateau utilise différentes sources d'énergies renouvelables pour se propulser et auto-alimenter ses piles à hydrogène : une première mondiale !
Il est à quai dans les bassins de Saint-Malo, mais ce bateau-là ne se prépare pas pour la Route du Rhum, d'ailleurs il n'est pas équipé de voiles mais de moteurs électriques. Son défi est de prouver aux yeux du monde que la transition énergétique est possible.
Un laboratoire flottant
Si le catamaran Energy Observer revient à Saint-Malo, son port d'attache, après un périple de 20 mois à travers la Méditerranée, c'est pour une escale de trois mois. Le temps de faire un premier bilan sur le premier tiers de son programme et de tirer les premiers enseignements scientifiques tant sur le plan des observations climatiques et biologiques que sur sur les plans techniques et énergétiques.Concernant la santé de la Méditerranée et de la planète, ce premier périple de 10.000 milles marins parcourus entre 14 pays, a permis à Energy Observer de constater les effets des changements climatiques. Avec de très mauvaises surprises sur l'état de la biodiversité et la pollution par les plastiques et les hydrocarbures.
Côté technique il s'agit de faire le point sur le fonctionnement du navire et de lui apporter certaines modifications.
Une "odyssée du futur" sans émission de CO2
La prouesse technologique de ce bateau consiste à utiliser un ensemble de sources d'énergies complémentaires : trois types de panneaux photovoltaïques répartis sur 130 m2 de surface, deux éoliennes à axe vertical, une aile de traction intelligente, et deux moteurs électriques réversibles, le tout permettant de produire et de stocker de l’hydrogène à bord. Car le bateau peut fonctionner le jour avec l'électricité qu'il produit; mais la nuit, il fonctionne sur des piles à hydrogène auto alimentées.
Un bateau autonome en énergie
Le principe de fonctionnement de l'Energy Observer est de tirer son autonomie énergétique du vent et de la lumière pour produire de l'électricité grâce à une "pile à hydrogène". Petite visite techniqueL'hydrogène est présent en grande quantité dans l'eau et donc dans les océans. Mais il faut réaliser une électrolyse de l'eau et séparer l'hydrogène de l'oxygène pour les stocker puis faire fonctionner des piles à hydrogène qui alimentent ainsi les moteurs, même la nuit. Comment ça marche? C'est pas sorcier ou presque...
Cette escale de trois mois à Saint Malo, sera en quelque sorte un chantier d'hiver pour le bateau. Il reprendra la mer, direction l'Europe du Nord en 2019. Et toujours sans émettre ni CO2, ni polluants.