Saint-Malo. L'IGPN saisie pour les violences dans la gare entre des voyageurs et des policiers

Le parquet de Saint-Malo saisit l'IGPN suite à des violences entre des voyageurs et des policiers hors service dans la gare de Saint-Malo. "Deux versions des faits s'opposent sur l'origine de ces violences", justifie la procureure de Saint-Malo.

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Le parquet de Saint-Malo a levé les gardes à vue de quatre mineurs et d'une personne majeure, soupçonnés de violences contre des policiers dans un train, et a saisi l'IGPN (inspection générale de la police nationale) en évoquant des versions contradictoires sur l'origine des violences, a-t-il annoncé ce vendredi 22 juillet.

Deux versions s'opposent sur l'origine et le déclenchement de ces violences : les fonctionnaires de police évoquent le comportement perturbateur du groupe de jeunes durant le trajet, ces derniers font état d'injures raciales à leur égard.

Christine Le Crom

Procureure de Saint-Malo

"Il résulte des éléments de l'enquête que deux versions s'opposent sur l'origine et le déclenchement de ces violences : les fonctionnaires de police évoquent le comportement perturbateur du groupe de jeunes durant le trajet, ces derniers font état d'injures raciales à leur égard", écrit la procureure Christine Le Crom dans un communiqué de presse publié ce vendredi 22 juillet.


"Compte tenu de ces éléments, les gardes à vue ont été levées à l'issue des auditions et le parquet de Saint-Malo a saisi l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN, la police des polices, ndlr) aux fins de poursuivre les investigations", ajoute la magistrate.

Les avocats des cinq personnes placées en garde assurent avoir déposé plainte à l’encontre des fonctionnaires de police pour "injures publiques à raison de l’appartenance à une ethnie ou à une race par personne dépositaire de l’autorité publique", "violences volontaires sans ITT par personne dépositaire de l’autorité publique" et "dénonciation calomnieuse". Ils auraient confié à la justice "des vidéos édifiantes" mettant en cause les policiers, assurent ces avocats.

Rappel des faits

La brigade anticriminalité (BAC) était intervenue lundi 18 juillet vers 14H30 en gare de Saint-Malo "à la suite de violences opposant des policiers et des voyageurs ayant circulé dans la même voiture", selon le parquet.

Quatre mineurs et une personne majeure avaient alors été placés en garde à vue "pour violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique ayant entraîné une incapacité supérieure à 8 jours et outrage", selon la magistrate. "Les policiers ont déposé plainte pour des violences commises à leur égard", a-t-elle ajouté.

Selon une source policière, ces quatre policiers hors service étaient intervenus pour demander à des jeunes de se calmer suite à un problème technique intervenu à Dol-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine), sur la ligne entre Rennes et Saint-Malo.

Les violences se seraient produites à leur arrivée à Saint-Malo, où d'autres jeunes les attendaient, selon cette source policière.

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