Saint-Malo : pourquoi les légendaires brise-lames vont-ils être remplacés ?

La cité corsaire va connaître un important chantier dans les mois à venir : la dépose et le contrôle de centaines de pieux brise-lames, sur les digues du Sillon et Palmié. Une partie d'entre eux seront replantés. Les autres seront remplacés. Le chantier concernera aussi la consolidation des digues.

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Ils font partie de la carte postale de Saint-Malo et sont parmi les clichés les plus pris par les photographes sur la plage du Sillon. Les incontournables brise-lames, implantés près des digues pour protéger la ville des assauts de la mer, vont être déplantés pour que leur état soit contrôlé.

Cet inventaire fait partie d'un grand chantier de rénovation des digues du Sillon et Palmié qui débutera en novembre. Ces digues nécessitent une remise en état et un confortement des ouvrages. D'un coût total de plus de 1,7 million d'euros, pris en charge par l'État dans le cadre du fonds de prévention des risques naturels, les travaux devraient s'étaler sur 7 mois. 

Outre ces travaux de maçonnerie, près de 1000 brise-lames sur les quelque 3000 en place vont être déplantés. Auscultés pour déterminer l'état dans lequel ils sont après avoir subi les marées répétées et les tempêtes, 500 d'entre eux, trop dégradés, devraient tout simplement êtres remplacés. Les autres devraient être réutilisés et réimplantés, enfoncés dans un hérisson de pierre de 2,5 m de profondeur. Le chantier sera soumis aux aléas des marées et des tempêtes de l'hiver.

 


Future propriété de la ville

Actuellement propriété de l'État, ces digues et pieux vont voir leur gestion transférée à Saint-Malo Agglomération à la fin des travaux de restauration. Ainsi, les pieux en chêne de 7 m de long, trop usés, vont être déclassés puis remis à la ville. Ce mardi 19 octobre, on en connaîtra plus sur le devenir de ces 500 pieux usagés, la mairie devant dévoiler ce qu'elle en fera.

Des voix de Malouins s'élèvent déjà pour que ces fiers pieux historiques ne soient pas vendus à des particuliers pour "finir en simples bancs à l'horizontale".


 

Vieux de près de 200 ans

Disposés en quinconce et culminant à plusieurs mètres de hauteur, ces brise-lames font partie intégrante de la silhouette de la cité malouine. Ils se dressent face à la mer, sur près de trois kilomètres, de la cale de l’Éventail, à la digue de Rochebonne, pour protéger les digues des vagues incessantes de la Manche. 

Les premiers auraient été mis en place à la fin du XVIIe siècle, après une tempête qui avait endommagé les remparts. Trois cent d'entre eux, d'une hauteur d'un mètre seulement, avaient ainsi été plantés en 1698.

Mais c'est en 1825 que la plupart d'entre eux, plus de 2500 chênes tortillards, ont été installés par les Ponts et Chaussées. Biens mobiliers appartenant au domaine public maritime, ils sont gérés par la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM). Cette dernière les contrôle régulièrement et remplace ceux qui cèdent sous le poids de la houle.

En 2007, 170 nouveaux brise-lames ont été plantés au pied du parking de la Galère.

 

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