Airbnb a reversé 7,3 millions d'euros de taxe de séjour à 19 municipalités françaises en 2016. La plateforme de location d'hébergements entre particuliers a restitué 13 500 euros à la cité corsaire.
Accusé de concurrencer les hôtels et de favoriser les locations de courtes durées non-déclarées, le site américain avait annoncé en février 2015 qu'il allait mettre en place la collecte automatique de la taxe de séjour au nom des hôtes. Depuis le 1er août dernier, 19 villes françaises étaient concernées par la collecte automatique de cette taxe, dont Saint-Malo.
Pour l'année 2016, "nous avons le plaisir d'annoncer que cette initiative a généré 7,3 millions d'euros de recettes pour ces municipalités", a expliqué Emmanuel Marill, directeur d'Airbnb pour la France.
La ville de Saint-Malo héritera de 13 500 euros, soit seulement 0,21% des 7,3 millions d'euros. La cité corsaire compte plus de 3 000 logements référencés sur Airbnb. 20 fois moins que Paris et ses 70 000 offres.
Le montant de la taxe de séjour peut varier de 0,30 centimes et 1,50 euros, par personne et par jour selon les types d'hébergements à Saint-Malo. Pour éviter les fraudes, la ville bretonne a missionné un de ses agents pour identifier les particuliers qui louent des chambres sans payer de taxe de séjour.Airbnb à l'abordage de la cité Corsaire - France 3 Bretagne
"On a mis cela en place il y a trois ou quatre ans. L'objectif était de repérer les gens qui n'étaient pas référencés sur le logiciel des taxes de séjour. Plus de 300 personnes se sont vu rappeler leurs obligations" a indiqué Jean-Michel Le Pennec, adjoint au maire de Saint-Malo chargé des finances, du patrimoine et l’évaluation des politiques publiques.
Une taxe de séjour étendue à 31 nouvelles destinations
"Nous voulons continuer à travailler avec les villes afin de simplifier la collecte et le reversement de la taxe de séjour pour les hôtes sur Airbnb (...)" et "permettre aux villes et aux territoires de bénéficier davantage des retombées économiques du tourisme et de notre communauté" a ajouté Emmanuel Marill.Au printemps 2017, Airbnb explique vouloir "étendre cette initiative". Il collectera la taxe de séjour pour le compte des hôtes "dans 31 nouvelles destinations dans les régions françaises, dont des stations de ski dans les Alpes et les Pyrénées, portant le nombre de villes concernées à 50 en France" selon le directeur d'Airbnb pour la France.
Par ailleurs, il a affirmé qu'Airbnb a passé la barre des "15 millions de voyageurs" accueillis en France depuis 2008, date de son lancement aux Etats-Unis et de ses premières annonces publiées dans l'Hexagone. La France est le deuxième plus gros marché d'Airbnb, derrière les Etats-Unis.
Le reportage de Roger Bendayan et Jean-Michel Piron :