Une cantine d'un lycée de Saint-Méen-le-Grand (35) agit pour limiter le gaspillage alimentaire. Objectif : sensibiliser les élèves et faire des économies.
Au lycée Camille-Guérin de Saint-Méen-le-Grand (35), 360 repas sont servis chaque jour. Plusieurs dizaines de kilos de déchets sont produits chaque jour dans cet établissement. Pour lutter contre le gaspillage, la cantine propose de sensibiliser les élèves contre le gaspillage alimentaire : les déchets sont pesés pour établir un diagnostic, en fin d'année.
"Le midi, j'essaie d'en prendre moins, mais assez, comme ça, je gaspille moins quand je range mon plateau", témoigne Alizéa. Sur le papier, les élèves semblent sensibilisés à ce problème. Mais les déchets quotidiens sont pesés en fin de service pour établir un diagnostic, et le verdict est impressionnant : jusque-là, le maximum affiché était de 49 kg par jour.
Changements de méthodes
Après le constat, il faut agir. Le lycée a donc fait appel à Marie Grenouilleau, chargée de mission restauration collective "Initiative Bio Bretagne". "Sur les entrées, il faut enlever la salade qu'on a l'habitude de mettre et qui n'est jamais mangée en accompagnement des crudités, propose-t-elle. Après, on peut travailler sur les grammages : moins de grammages permet d'avoir les mêmes apports nutritionnels qu'une viande de moins bonne qualité. On peut aussi jouer sur des assiettes 'petites' et 'grandes' faims", poursuit-elle."L'idée est d'améliorer la qualité des aliments en profitant de la baisse du gâchis. Pouvoir s'orienter sur des circuits courts, sur du bio. Le fait de limiter le gâchis va nous permettre de réinvestir l'argent sur des produits de meilleure qualité", affirme Erwan Kervaillant, gestionnaire du collège Camille-Guérin.
Reportage : C. Jaunezau / J.-M. Piron / C. Deunf
Différentes initiatives
En France, les établissements scolaires sont de plus en plus nombreux à prendre le problème à bras-le-corps. À Lyon (69), par exemple, les élèves ne peuvent passer au plat qu'après avoir mangé l'entrée, et au dessert qu'après avoir mangé le plat.D’ici 2025, l’objectif européen est de réduire de 50% le gaspillage alimentaire. Dans l'Hexagone, quelque 167 grammes de nourriture sont jetés par plateau et par élève.