Alors que le Morbihan maintient l'état de crise sécheresse, déclenché le 12 août dernier, les trois autres départements bretons ont levé le niveau "état de crise", tout en maintenant un niveau d'alerte renforcée.
Cette semaine les départements d'Ille-et-Vilaine et du Finistère sont redescendus au niveau "alerte renforcée" pour la situation de sécheresse. Celui des Côtes d'Armor avaient déjà pris cette mesure le 13 octobre dernier. Dans ce dernier département, les autorités indiquent que cette amélioration est due "aux pluies du mois de septembre et aux efforts réalisés par tous les consommateurs". "Ainsi, les réserves d'eau potable du département sont à présent de 60 jours, contre 45 jours le 23 septembre dernier, mais 90 jours en temps normal."
Sécheresse : maintien du niveau d'alerte renforcée
Dans ces trois départements un niveau d'alerte renforcée reste maintenu en raison d'une situation toujours fragile. Les préfectures appellent d'ailleurs chacun à la vigilance dans sa consommation en eau quelle que soit son origine.
Les conséquences pour la population sont un allègement des restrictions :
- Lavage des véhicules en station de lavage et des bateaux dans les aires de carénage désormais autorisé - réouverture complète des stations de lavage de véhicules. Le nettoyage des navires professionnels est autorisé si l'eau douce est indispensable dans le processus global de mise en peinture/antifouling de la coque
- le nettoyage des façades, terrasses, murs, escaliers et toitures est autorisé uniquement dans le cadre de travaux préparatoires à un ravalement de façade pour les professionnels équipés de lances à haute pression ;
- à titre dérogatoire, à l'approche de la Toussaint, le nettoyage des tombes est également autorisé ;
- le nettoyage des espaces publics est autorisé avec l'usage de balayeuses automatiques.
Mais des interdictions demeurent :
- L'arrosage des terrains de sport (stades, golfs...) sauf de 18h à 11h
- vidange et remplissage des piscine publiques et privées (sauf pour la sécurité de l'ouvrage)
- l'irrigation agricole, sauf de 18h à 11h à partir d'eau contenue dans des retenues étanches
Déficit de pluviométrie historique dans la région
Concernant la situation hydrologique, la Bretagne connaît cette année 2022, un déficit historique en termes de pluviométrie avec de graves conséquences sur les cours d’eau, les nappes souterraines et les volumes d’eau stockés dans les barrages. Mais depuis le mois de septembre le retour de précipitations permet une amélioration notable de la situation.
Ainsi en Ille-et-Vilaine au mois de septembre, indique la préfecture, "les pluies ont correspondu aux normales mensuelles voire sont supérieures dans le nord du département. Sur la première quinzaine du mois d’octobre, le cumul des précipitations est proche de la normale en raison notamment des tous derniers jours pluvieux. Les cours d’eau et l’indice d’humidité des sols ont bien réagi à ces dernières pluies." La situation des milieux aquatiques s’est donc légèrement améliorée depuis le début du mois d'octobre 2022.
Le risque de rupture d'alimentation en eau potable s'éloigne
Pour ce qui est de l’état des ressources en eau, utilisées pour la production d’eau potable en Ille-et-Vilaine, le cumul des pluies de septembre et de début octobre a permis de repousser le risque de rupture d’alimentation au-delà de la fin de l’année 2022, notamment dans le nord du département.
Il est a noter que les habitants ont réduit leur consommation en eau de l’ordre de 5 à 10 % sur le mois de septembre.
Nouvel examen de la situation dans un mois
Le comité départemental pour ce qui concerne l'Ille-et-Vilaine, doit se réunir à nouveau dans un mois afin de réexaminer la situation des milieux aquatiques et des ressources pour la production d’eau potable et le cas échéant procéder à un assouplissement supplémentaire des restrictions.