Depuis ce lundi, le deuxième centre d'accueil pour mineurs isolés est ouvert en Ille-et-Vilaine, à Sens-de-Bretagne. 24 jeunes vont séjourner quelques mois dans une ancienne caserne de gendarmerie le temps d'élaborer un "projet de vie ". lls seront encadrés par l'Armée du Salut.
Sens de Bretagne . Petite commune de 2500 âmes située au Nord de Rennes. Depuis ce lundi ,elle compte vingt quatre nouveaux résidents au profil particulier. En effet, lls sont ce que l’on appelle des « mineurs non accompagnés « autrement dit des jeunes migrants sans parents.
Ces jeunes ne sont pas encore majeurs et sont donc placés sous la responsabilité du Conseil départemental d’Ille et vilaine chargé de la protection de l’enfance . Ils ont été placés suite une procédure très précise.
Encadrés 24h sur 24
Les adolescents, âgés entre 15 et 16 ans, originaire majoritairement de Lybie et de l'Afrique sub-saharienne sont ainsi hébergés dans l’ancienne caserne de la gendarmerie laissée vide depuis 2013. Ici durant 6 mois, ils seront encadrés par quatre travailleurs sociaux et un vigile de nuit . La prise en charge est assurée par l’association « les Enfants de Rochebonne «, une fondation de l’Armée du Salut qui a remporté l’appel à projet. Cette dernière devra évaluer leur situation scolaire et si possible une future orientation professionnelle.
Au sein de la commune, certains habitants ont fait part de leur inquiétude mais cette installation n’a pas suscité de polémique. Plusieurs personnes et associations locales se sont même portées volontaires pour aider au projet d’intégration.
Afflux de demandes
Un premier centre de ce type a été déjà été ouvert l’été dernier à Rennes également dans d’anciens locaux de gendarmerie. A la mi-juillet, un troisième site d’accueil ouvrira ses portes pour 12 autres jeunes migrants à Saint-Georges-de-Reintembault au nord de l’ Ille et Vilaine.
Au total une centaine de places sont donc proposées dans le département mais cela ne permet pas de répondre à l’afflux de demandes . Les services départementaux reçoivent une quarantaine de dossiers chaque mois. Seulement un tiers correspond aux critères.