Les championnats du monde de sauvetage côtier se déroulent en Italie jusqu’au 2 octobre. Baptiste Cochard participe aux épreuves avec l’Equipe de France Junior. Le jeune breton s’est qualifié à Hossegor lors des Championnats de France en remportant l’épreuve reine, l’Océan man et une épreuve de nage.
Il est 6 heures du matin. Dans de nombreuses maisons, le réveil patiente encore avant de faire entendre ses stridents appels.
La sonnerie de celui de Baptiste Cochard, elle, a retenti depuis un moment déjà. Le jeune champion de France enchaine les longueurs dans la piscine de Bréquigny. Ensuite, annonce Pierre Hui, l’entraineur du Breizh Sauvetage Côtier, qui forme les sauveteurs pour les plages et les piscines, décrit le début de la séance :"on fait deux départs plongés, on va le plus loin possible, on profite de la vitesse quand on descend, on se réoriente et on remonte à la surface. Puis on ira chercher les mannequins."
Le coach n’est pas peu fier de son champion." Baptiste est un pur produit du club. C’est là qu’il a fait ses premiers plongeons pour aller récupérer les mannequins au fond de l’eau à l’âge de 8 ans. Il a été formé du début à la fin chez nous, c’est la preuve que le travail qu’on effectue va dans le bon sens."
Un sport qui peut sauver des vies
Baptiste a découvert le sauvetage côtier dans le sillage de son grand frère Jules qui en avait marre de faire des longueurs dans le bassin. "Dans le sauvetage, il y a autre chose, témoigne-t-il. D’abord, ce n’est pas qu’un sport, cela peut sauver des gens. "
Et pour aller porter secours, les sauveteurs nagent, courent, sautent sur des planches. "Il faut aller chercher des mannequins, savoir appréhender les vagues, les différents milieux, s’adapter en permanence, utiliser les palmes, c’est un sport très divers et très varié", se réjouit Baptiste.
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"De bonnes cuisses et de bons bras"
La discipline du sauvetage côtier sportif est née en Australie au début du 20ème siècle. Les sauveteurs ont commencé les compétitions pour se mesurer entre eux. Elle a ensuite traversé tous les océans pour arriver sur nos côtes en 1990.
Dans la piscine ou aux Etangs d’Apigné, l’autre "terrain" d’entrainement du club, Baptiste se donne à fond. Pendant ses trois années de lycée, il enfilait son maillot de bain deux fois par jour.
"Il a de bonnes cuisses et des bons bras ",décrit son frère. "Il a aussi une très bonne base en natation, il est explosif sur 50 mètres et maitrise toutes les épreuves du sauvetage."
"Il a confiance en lui, il sait ce qu’il fait, ajoute son coach. Quand il fait sa course, il a une stratégie et il est capable de réfléchir et d’appliquer quelque chose et cela lui donne le mental pour y arriver. Quand il est dans l’eau, il n’est pas en train de se poser 12 000 questions, il sait ce qu’il doit faire. Il connait ses forces et ses faiblesses."
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"C'est un rêve"
Pour baptiste, évidemment "représenter la France, c'est un rêve" . "La France a terminé troisième lors du dernier championnat du monde Junior. L’objectif pour l’équipe de France, c’est de se maintenir à cette place et, pour Baptiste, si possible aller chercher des places ou des podiums " espère Pierre Hui.
Douze épreuves en mer et en piscine sont reparties sur les deux semaines de compétition de ce championnat du monde de sauvetage. Une belle aventure pour Baptiste Cochard. L’été prochain, il sera surveillant de plage, quelque part sur les côtes bretonnes.
"Un titre de champion, c’est bien, mais être sauveteur, conclut-il, c’est super, c’est utile ! "
